David Hume de
son vrai nom David Home est né à Edimbourg en Écosse le 26 avril 1711. Il est
le troisième et dernier enfant d’une famille de petite noblesse écossaise et calviniste.
Sa famille a compté des juristes. Il a un frère aîné, John Hume ou Home
(1709-1786), et une sœur qui se prénomme Catherine.
Son père,
Joseph Home de Chirnside (1680-1714), un avocat, meurt en 1714. Sa veuve, l’aristocrate
Katherine Lady Falconer (1683-1745), élève avec l’aide de son beau-frère
pasteur presbytérien ses enfants dans la propriété de Ninewells à Chirnside qui
se situe à une soixantaine de kilomètres au sud d’Edimbourg. C’est de ce petit
bourg que sont originaires les Home. Son frère aîné obtient l’essentiel de
l’héritage et vivra en gentilhomme campagnard.
En 1722, David
entre au collège d’Edimbourg, qui deviendra université. David se montre
studieux. Il étudie le grec avec William Scot, la logique et la métaphysique
avec Colin Drummond, qui s’intéresse à la nouvelle philosophie, c’est-à-dire à
Newton. Hume étudie quelque peu les mathématiques avec James Gregory (second du
nom : son père enseignait aussi les mathématiques), la rhétorique, le
droit, l’histoire, la philosophie morale et la « philosophie
naturelle », c’est-à-dire la physique. Il y a comme enseignant dans cette
discipline surtout Robert Stewart, disciple de Newton (1642-1727) qui avait
publié en 1687 les Principes
mathématiques de la philosophie naturelle. On trouve également à partir de
1725, Colin Maclaurin. On trouve une certaine ressemblance entre son Account of Sir Isaac Newton’s Philosophical
Discoveries publié à titre posthume en 1746 et certains texte de Hume se
référant à Newton (cf. Yves Michaud, Hume
et la fin de la philosophie, P.U.F., 1983, p.34-35). Sa famille le destine
à la profession d’avocat.
En 1734, David
est en crise. Il pense avoir une vocation philosophique et littéraire. C’est ce
qu’il explique dans une lettre vraisemblablement adressée à John Arbuthnot. Il
change son nom en Hume, plus facile à prononcer pour un anglais que le Home
écossais. Il refuse le destin tracé par sa famille. À l’instigation de sa
famille, il travaille quelques temps chez un commerçant de sucre à Bristol. Il
dira dans son Autobiographie à fa fin
de sa vie que c’était un faux départ. Il séjourne brièvement à Paris puis
s’installe bientôt à Reims.
De 1735 à 1737,
après Reims, il s’installe à château d’Yvandeau à La Flèche et fréquente le
collège de La Flèche qui avait eu Descartes (1596-1650) comme élève. Il rédige
le Traité de la nature humaine (A Treatise of Human Nature, being an attempt
to introduce the experimental method of reasoning into moral subjects) dont
le sous titre est Essai pour introduire
la méthode expérimentale dans les sujets moraux (traduction André-Louis
Leroy [1892-1967]). Il retourne à Londres en 1737 pour éditer l’ouvrage.
En septembre
1738, il trouve un éditeur pour son ouvrage. Il rentre chez lui voir sa mère et
son frère. Il note dans son autobiographie, Ma
vie (My own life), que son frère
développait sa fortune.
Les deux
premiers livres, « L’entendement » et les « Passions »
paraissent anonymement en janvier 1739. C’est un échec. Il dira dans Ma vie que l’ouvrage « était tombé mort-né de la presse ».
Hume rentre à Ninewells. Il fait la connaissance du philosophe écossais lord
Kames (Henry Home, 1696-1782) et entre en correspondance avec un autre
philosophe écossais, Francis Hutcheson (1694-1746), professeur de philosophie à
l’université de Glasgow depuis 1729. C’est sur la recommandation de ce dernier
qu’il envoie à Adam Smith (1723-1790), alors étudiant, son ouvrage (cf. Albert
Schatz, L’œuvre économique de Hume,
1972, p.10).
En mars 1740,
il publie l’Abrégé du Traité de la nature
humaine (Abstract of a book lately published, entitulied
A Treatease of Human Nature etc. wherein the chief argument of that book is
farther illustrated and explained) et à l’automne fait paraître
grâce à Hutcheson le livre III du Traité
« La morale » avec un Appendice
qui porte sur les questions de la croyance et de l’identité personnelle.
L’échec se confirme.
En 1741, il
vit avec sa mère et son frère aîné. Il étudie le grec. Il fait paraître les Essais moraux et politiques (Essays, moral and political), un recueil anonyme de quinze
textes sur des sujets très divers : 1) De la délicatesse du Goût et de la
Passion (Of the delicacy of taste and passion) [la première permettant de
corriger la seconde] ; 2) De la Liberté de la Presse (Of the liberty of
the press) ; 3) De l’Orgueil et de la Modestie (Of impudence and modesty) ;
4) Que la Politique peut être réduite à une Science (That politics may be
reduce to a science) ; 5) Des premier Principes du Gouvernement (Of the
first principles of government) ; 6) De l’Amour et du Mariage (Of love and
marriage) ; 7) De l’Étude de l’Histoire (Of the study of history) ;
8) De l’Indépendance du Parlement (Of the independency of the parliament) ;
9) Le Gouvernement penche-t-il plus vers la Monarchie ou vers la République
(Whether the british government inclines more to absolute monarchy, or to a
republic) ; 10) Des Partis en général (Of parties in general) ; 11)
Des Partis de la Grande-Bretagne (Of the parties of Great Britain) ; 12)
De la Superstition et de
l’Enthousiasme (Of superstition and enthousiasm) ; 13) De l’Avarice (Of
avarice) ; 14) De la Dignité de la Nature humain (Of the dignity or meanness
of human nature) [où il critique la réduction de la morale à une passion égoïste
qu’opérait Hobbes] ; 15) De la liberté et du despotisme (Of liberty and
Despotism) qui deviendra De la liberté civile (Of civil liberty). C’est un
succès.
En 1742, une
seconde édition des Essais moraux et
politiques, augmentée de douze textes supplémentaires paraît : 1) De
l’essai comme mode d’écriture (Of essay writing) ; 2) De l’Éloquence (Of
Eloquence) ; 3) Des Prédispositions morales ou Des préjugés moraux (Of
moral prejudices) ; 4) De la Vie de condition moyenne (Of the middle
station of life) ; 5) De la Naissance et du Progrès des Arts et des
Sciences (Of the rise and progress of the arts and sciences) ; 6)
L’Épicurien (The Epicurean) ; 7) Le Stoïcien (The Stoic) ; 8) Le
Platonicien (The Platonist) ; 9) Le Sceptique (The Sceptic) ; 10) De
la Polygamie et des Divorces (Of polygamy and divorces) ; 11) De la
Simplicité et du Raffinement (Of simplicity and refinement in writing) ;
12) Le caractère de Sir Robert Walpole (A character of Sir Robert Walpole). Le
succès se confirme.
En 1744, il se
présente à la chaire de « morale et philosophie pneumatique » (Ethics and pneumatical philosophy)
de l’Université d’Edimbourg sans succès. Les dévots se sont opposés à lui. Le
Principal de l’université, William Wishart (1691/92-1753), second du nom, fait
paraître un pamphlet rédigé contre Hume ; il est accusé d’hérésie et de
scepticisme. Même les modérés comme Hutcheson ne veulent pas de lui.
En 1745, dans
une Lettre à un ami (A letter from a Gentleman to his friend in Edinburgh, containing some
observations on a Specimen of the principles concerning religion and morality,
said to be maintained in a book lately published, intitulied A Treatease of
Human Nautre, etc.), Hume se défend, sans succès, des accusations
d’hérésie, de scepticisme et d’athéisme qu’avait proférées William Wishart. Il
demeure à la charge de sa famille. Sa mère meurt.
À partir de
1746, il est d’abord précepteur du jeune marquis d’Annandale (1720-1792), 3ème
du nom dans sa propriété de Saint-Albans. Mais le jeune marquis sombre bientôt
dans la folie. Hume est en butte à des intrigues. Il devient secrétaire
particulier du général James Sinclair ou Saint-Clair ( ?-1762), un
écossais. Il l’accompagne d’abord comme secrétaire dans une expédition manquée
contre Lorient qui se déroule du 29 septembre au 10 octobre. Hume revient à
Ninewells. Puis, il suit le général Sinclair où il est maréchal de camp dans
une mission diplomatique à Cologne, Francfort, Vienne, Turin, Mantoue.
En 1748, trois
Essais moraux et politiques publiés
sous son nom, complètent la précédente édition : 1) Des Caractères
nationaux (Of national characters) ; 2) Du Contrat originel (Of the
original contract) 3) De l’Obéissance passive (Of passive obedience). Il publie
les Essais philosophiques sur
l’entendement humain (Philosophical
Essays concerning human Understanding) qui est une refonte du livre I du Traité de la nature humaine. Montesquieu
(1689-1755) lui adresse un exemplaire de son grand ouvrage, De l’esprit des lois qu’il vient de
publier. Une correspondance s’ensuit. À l’automne, Hume publie une version
remaniée des Essais moraux et politiques
qui comprennent 26 essais.
En avril 1749
il revient à Londres. Il retourne vivre dans la maison de campagne de son frère
où il restera deux ans (cf. Ma vie).
En 1750,
nouvelle édition des Essais philosophiques
sur l’entendement humain.
En 1751, il
publie une troisième édition des Essais
philosophiques sur l’entendement humain. Il commence la rédaction des Dialogues sur la religion naturelle (Dialogues concerning natural religion) comme
le montre une lettre qu’il adresse à Gilbert Elliot, 3ème baron de
Minto (1722-1777) datée du 10 mars. Peut-être les achève-t-il déjà. Soucieux
d’indépendance matérielle, il est candidat une nouvelle fois à une chaire. Il
s’agit de la chaire de morale de l’université de Glasgow qu’Adam Smith
(1723-1790) a quittée. C’est un nouvel échec dû aux religieux. Il devient
Conservateur de la Bibliothèque de l’ordre des avocats d’Edimbourg. Son
élection divise la capitale de l’Écosse en deux camps : celle des
chrétiens contre celle de l’athéisme, du déisme et du scepticisme. Selon Hume,
les « chrétiens » furent battus par le diable. Hume travaille alors à
son Histoire de l’Angleterre. Il
publie en novembre à Londres l’Enquête
sur les principes de la morale (Enquiry
on the Principles of Morals) qui est une refonte du livre III du Traité de la nature humaine.
En 1752, il
publie les Discours politiques (Political Discourses) constitués de
douze essais : 1) Du commerce (Of commerce) ; 2) Du luxe (Of refinement
in the arts) ; 3) De l’argent (Of money) ; 4) De l’intérêt (Of interest) ;
5) De la balance du commerce (Of the jealousy of trade) ; 6) De la balance
du pouvoir (Of the balance of power) ; 7) Des taxes (Of taxes) ; 8)
Du crédit publie (Of public credit) ; 9) Sur quelques coutumes
remarquables (Of some remarkable customs) ; 10) Sur le nombre d’habitants
parmi quelques nations anciennes (Of the populousness of ancient
nations) ; 11) Sur la succession protestante (Of the protestant
succession) ; 12) Idée d’une république parfaite (Idea of the perfect
commonwealth).
En 1753, Hume
commence la publication en quatre volumes de toutes ses œuvres philosophiques
sous le titre : Essais et traités
sur plusieurs sujets (Essays and
treatises on several subjects).
En 1754, il
commence la publication de son Histoire
de l’Angleterre (The history of Great
Britain). Elle comprendra : volume I : des premiers Britanniques à Jean d’Angleterre (du commencement à 1216) ;
volume II : de Henry III à Richard
III (de 1216 à 1485) ; volume III : de Henry VII à Mary 1ère (de 1485 à 1558) ; volume
IV : Elizabeth (de 1558 à 1603) ;
volume V : James ou Jacques Ier et
Charles Ier (de 1603 à 1649) ; volume VI : du Commonwealth de Cromwell à James ou Jacques II (de 1649 à 1688).
Il commence par le volume 5 : L’histoire
de l’Angleterre, James ou Jacques 1er (The history of Great Britain, containing the reigns of James I and
Charles I). Une polémique s’ensuit car Hume est accusé d’incrédulité.
En janvier
1757 il quitte sa fonction de Conservateur de la Bibliothèque de l’ordre des
avocats d’Edimbourg. Il publie Les Quatre
Dissertations (Four Dissertations) : L’Histoire naturelle de la religion (The natural history of
religion), la Dissertation sur
les Passions (Of the passions) qui est une version abrégée du livre II du Traité de la nature humaine, la Dissertation sur la Tragédie (Of tragedy), la Dissertation
sur la Norme du goût (Of the standard of taste).
Une des dissertations prévues, Remarques
préliminaires à la géométrie et à la philosophie naturelle, fut retirée sur
les conseils d’un de ses amis mathématiciens et vraisemblablement détruite. Les
dissertations Sur le Suicide (Of suicide) et Sur l’Immortalité
de l’âme (Of the immortality of the soul) écrites
à ce moment-là, et qui devaient faire partie du volume, n’ont pas été publiées
de son vivant en anglais. Il publie un nouveau volume de son Histoire de
l’Angleterre, le volume VI : Histoire
d’Angleterre, du Commonwealth de Cromwell à James ou Jacques II (de 1649 à
1688) (The history of Great Britain,
containing the Commonwealth, and the reigns of Charles II and James II)
En 1758, les Essais philosophiques deviennent l’Enquête sur l’entendement humain (Enquiry concerning human Understanding). Hume complète ses Discours politiques. Il réédite ses Essais avec quelques modifications. En
août, il publie un autre volume de son Histoire
de l’Angleterre qui comprend les volumes 3 et 4 : Histoire d’Angleterre contenant la maison des Tudor (The history of England under the House of
Tudor).
En 1760, il
complète une seconde fois ses Discours
politiques. Il réédite ses Essais
avec deux nouveaux titres, De la jalousie
du commerce et De la coalition des
partis. Une traduction française des Œuvres
philosophiques de M. D. Hume paraît à Amsterdam. En France, le 26 juillet, Voltaire
fait jouer une comédie L’Écossaise ou le
caffé dont il se prétend le traducteur et qu’il attribue à John Home,
prêtre et poète, qu’il transforme en « frère de Hume l’athée » (cf.
Lettre de Voltaire à Monsieur le Comte d’Argental du 6 juillet 1760). L’année
suivante, il reconnaîtra la paternité de son œuvre.
À partir de
1761, il entretient une correspondance avec Marie-Charlotte Hippolyte de Campet
de Saujon, comtesse de Boufflers (1724-1800), maîtresse du prince de Conti
(1717-1776), qui est liée aux « philosophes ». On lui attribue des mœurs
assez légères. C’est une dame d’une grande culture. La France des Lumières veut
connaître l’ennemi de la superstition et du fanatisme, l’apôtre de la tolérance
et de la modération.
En 1762 il
publie un autre volume de son Histoire de
l’Angleterre qui comprend les volumes 1 et 2 : Histoire d’Angleterre depuis l’invasion de Jules César jusqu’à
l’avènement de Henri VII (The history
of England from the invasion of Julius Caesar to the accession of Henry VII
(first published in 1762).
En 1763, la
comtesse de Boufflers se rend à Londres au moment des négociations de paix.
Elle veut voir Hume mais il est à Edimbourg. Elle lui demande son appui pour
aider Rousseau (1712-1778) poursuivi depuis la publication du Contrat social et de l’Émile. Finalement, à la demande de Lord
Hertford (1718-1794), Hume devient son secrétaire privée et le suit à Paris où
il arrive en octobre. Il est reçu dans tous les Salons : chez Mme du
Deffand (1697-1780) ou chez sa nièce naturelle Julie de Lespinasse (1732-1776),
Mme Geoffrin (1699-1777). Il est reçu chez ses amis Helvétius (1715-1771) et le
baron d’Holbach (1723-1789), philosophe matérialiste et athée notoire. Il se
lie d’amitié avec le physicien d’Alembert (1717-1783), le naturaliste Buffon
(1707-1788), l’encyclopédiste et écrivain Marmontel (1723-1799), l’écrivain et
philosophe Diderot (1713-1784), l’écrivain et historien Charles Duclos
(1704-1772). Il est également reçu à la Cour. Il publie l’intégralité de son Histoire d’Angleterre.
En 1764 paraît
une nouvelle édition des Essais et
traités sur divers sujets. Une traduction française des Œuvres philosophiques de M. Hume paraît
à Londres.
En juillet
1765, il est nommé secrétaire titulaire. Paraît en traduction française l’Histoire d’Angleterre contenant la maison de
Tudor de David Hume. Lord Hertford devient Lord Lieutnant d’Irlande,
c’est-à-dire vice-roi. Hume reste en qualité de chargé d’affaires en attendant
le successeur de son mentor. Sachant qu’il va quitter Paris, il invite Rousseau
en Angleterre.
Début 1766,
Hume quitte Paris en emmenant avec lui Rousseau. Ce dernier séjourne à Londres
puis à Wooton. Peu après, Rousseau et lui se brouillent.
En 1767, Hume,
à la demande de lord Hertford alors Lord Chamberlain, c’est-à-dire haut
fonctionnaire à la Cour, accepte le poste de sous-secrétaire d’État pour les affaires
nordiques et les affaires intérieures auprès du général Conway, frère de lord
Hertford. Il réside à Londres. Il publie un Exposé
succinct de la contestation entre M. Hume et M. Rousseau avec les pièces
justificatives que les Encyclopédistes, ennemis de Rousseau, publient en
France. Il fait de nouveau publier les Essais
et traités sur divers sujets.
En janvier
1768, il quitte son poste après que le général Conway a quitté le secrétariat
d’État. Il reste encore dix-huit mois à Londres. Il s’occupe de l’édition des Histoires d’Adam Fergusson (1723-1816)
et de William Robertson (1721-1793) et de la réédition de ses propres œuvres.
Paraît en français l’Histoire
d’Angleterre contenant la maison de Stuart par David Hume.
En 1769, il
est de retour à Edimbourg. Il fréquente les représentants des
« Lumières » de l’« Athènes du Nord » : Adam
Fergusson, Adam Smith, Lord Kames (1695-1782), John Millar (1735-1801).
De 1770 à
1776, il corrige, édite, réédite ses œuvres en anglais et en français. Les
dissertations Sur le suicide et Sur l’immortalité de l’âme sont publiées
en traduction française en 1770.
Il envoie le
26 octobre 1775 à son éditeur un avertissement qui doit être publié en tête du
second volume des Essais et traités. Cet avertissement exclut le Traité de la nature humaine de ses
œuvres, Hume considérant que les deux enquêtes, l’Enquête sur l’entendement humain et l’Enquête sur les principes de la morale, la Dissertation sur les passions et l’Histoire naturelle de la
religion le remplacent.
En 1775 paraît
à Amsterdam traduit en français par Madame B*** l’Histoire d’Angleterre depuis l’invasion de Jules César jusqu’à
l’avènement de Henri VII par David Hume.
En 1776, il
rédige une autobiographie : Ma vie
(My own life). Il s’occupe de la
publication posthume des Dialogues sur la
religion naturelle. Il en confie la charge à Adam Smith. Devant ses
réticences, il confie son texte à son éditeur, William Strahan (1715-1785).
Il meurt à
Edimbourg le 25 août 1776. Une foule nombreuse assiste à l’enterrement. Un des
assistants se serait écrié : « Ah ! C’était un athée ». Son
voisin aurait rétorqué : « Aucune importance, c’était un honnête
homme ».
Après sa mort
ont été publiées un certain nombre d’œuvres, le Suicide, l’Immortalité de
l’âme, un essai De l’origine du
gouvernement (Of The Origin of
Government). En 1779, sont publiées les Dialogues
sur la religion naturelle, livre travaillé peut-être pendant un quart de
siècle et qui est comme un testament philosophique. Il sort également en
traduction française.