Karl Emil Maximilian « Max » Weber est né Erfurt en Thuringe le 21 avril 1864. Il est l’aîné de sept enfants. Son père, qui se nomme également Max Weber, appartient à une riche famille protestante avec des industriels du textile, des hauts fonctionnaires et des universitaires. D’abord magistrat, il s’engage en politique après s’être installé à Berlin en 1869. Il devient député du Landtag de Prusse puis du Reichstag pour le Parti national libéral après la réunification de l’Allemagne consécutive à la victoire de la Prusse contre le second empire français. Sa mère, Hélène Fallenstein, était une femme cultivée et croyante de confession protestante. En 1869, la famille s’installe à Berlin. Weber côtoie dans son jeune âge des hommes politiques et des intellectuels comme le philosophe Wilhelm Dilthey (1833-1911) et l’historien Theodor Mommsen (1817-1903).
En 1882, Max Weber commence des études de philosophie, d’économie politique, et de théologie à l’Université de Heidelberg. Durant ses études, il lit Kant (1724-1804), Hegel (1770-1831), Marx (1818-1883) et Nietzsche (1844-1900). Il effectue son service militaire à Strasbourg en tant qu’officier en 1883 où il se lie à son oncle (mari de la sœur de sa mère), l’historien et journaliste Hermann Baumgarten (1828-1893).
Il reprend ses études en 1884 à l’Université de Berlin et à celle de Göttingen où il obtient une licence de droit. Il présente en 1889 une thèse d’histoire économique sur les sociétés commerciales au Moyen Âge sous la direction du professeur Levin Goldschmidt (1828-1897).
En 1891, son travail d’habilitation porte sur l’histoire des institutions agraires dans l’Antiquité (1891). Il peut dorénavant enseigner à l’université.
Il enseigne le droit et l’économie politique à Fribourg (1894) puis à Heidelberg (1896). Son enquête sur les travailleurs de l’est de l’Elbe lui vaut une certaine reconnaissance académique. Mais une santé défaillante – il était neurasthénique – lui fait abandonner ses cours en 1898.
En 1904, Max Weber crée la revue Archives de sciences sociales et de sciences politiques, avec Werner Sombart (1863-1941) et Edgar Jaffé (1866-1921), à travers laquelle il publie son premier grand ouvrage, L’Éthique protestante et l'esprit du capitalismeaprès un court séjour aux États-Unis.
Il contribue à la fondation de la Société allemande de sociologieen 1910 avec Ferdinand Tönnies (1855-1936) et Georg Simmel (1858-1918).
Il obtient une chaire à Vienne, où il donne le cours d’Économie et société. En 1919 il obtient une chaire de sociologie à Munich.
Entre 1916 et 1918, il publie également Confucianisme et taoïsme, Hindouisme et bouddhismeet Le Judaïsme antique.
Il adhère au parti social-démocrate en 1918, et participe un an plus tard à la rédaction de la constitution de la République de Weimar (1918-1933) proclamée pendant la Révolution de 1918.
Il meurt suite à une pneumonie à Munich le 14 juin 1920.
Œuvres.
L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (1904) ; Hindouisme et bouddhisme(1913) ; Confucianisme et taoïsme(1916) ; Le judaïsme antique(1917) ; La science, profession et vocation(1919) ; Le métier et la vocation de l’homme politique(1919) ; Économie et société(1922, posthume).
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