Hume,
Enquête sur l’entendement humain,
traduction par André Leroy, présentation par Michelle Beyssade, GF n°1305.
Plan
analytique
Section
VII L’idée de connexion nécessaire.
Deuxième
partie.
Hume
fait un bilan négatif de l’enquête sur l’origine de l’idée de la connexion
nécessaire. Elle ne vient ni des corps, ni de la relation entre notre volonté
et notre corps. Les faits semblent détachés, en simple conjonction et non en
connexion. La conséquence paraît être que nous ne possédons pas l’idée de
connexion nécessaire (p.141).
Contre
cette conséquence, il remarque que si deux faits se suivent, l’apparition du
premier ne permet pas de conjecturer le second mais que lorsqu’il y a pluralité
de conjonction c’est ce qui se passe. On parle alors de connexion ou de pouvoir
(p.141-142).
Dès
lors, l’idée de connexion nécessaire provient du sentiment que crée l’habitude
lorsqu’une pluralité de cas en conjonction constante se présente. Il en déduit
que le sceptique est satisfait de manifester les limites de la connaissance
humaine (p.142-143).
Hume
en déduit que la relation de cause à effet montre notre ignorance car malgré
son importance, nous ne la connaissons pas en elle-même et nous ne pouvons la
définir qu’en nous appuyant sur la conjonction constante (p.143-144).
Dans
la note qui suit Hume indique que l’idée de pouvoir n’est pas plus clair comme
le montrent les discussions relatives à la force d’un corps dont on se demande
s’il est comme sa vitesse ou le carré de sa vitesse. Les notions de force,
d’énergie, etc. sont aussi obscures que celle de cause qu’elles enferment.
Enfin, il distingue la cause du signe qui est l’effet d’une cause (p.144-145).
Il
récapitule l’acquis de la section, à savoir que l’idée de connexion nécessaire
ne vient pas d’une impression isolée mais du sentiment que produit la
conjonction constante d’une pluralité de cas. Il finit par remarquer que la
rhétorique ne peut rendre plus clair son raisonnement (p.145-146).
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