samedi 12 septembre 2015

Hume, "Enquête sur l’entendement humain" Plan analytique Section II Origine des idées

Hume, Enquête sur l’entendement humain, traduction par André Leroy, présentation par Michelle Beyssade, GF n°1305.

Plan analytique

Section II Origine des idées

Hume distingue les perceptions des sens des idées qui proviennent de la mémoire ou de l’imagination, les premières étant plus vivres que les secondes (p.63).
La distinction est la même entre les autres perceptions (passions, affections) et les idées (p.63-64).
Hume propose la distinction générale entre pensées et idées qui sont les perceptions les moins fortes de l’esprit et les plus fortes qu’il nomme impressions quoique la langue n’ait pas de nom pour l’usage non philosophique (p.64).
Il pose que la pensée paraît avoir une liberté illimitée de former des représentations abstraction faite de la contradiction absolue (p.64-65).
Il soutient au contraire que les idées, notamment complexes, se ramènent aux impressions moyennant quatre opérations de l’esprit : transposer, composer, accroître, diminuer. Il l’illustre par les idées de montagne d’or et de cheval vertueux (p.65).
Premier argument : Hume soutient qu’à l’analyse les idées les plus éloignées des impressions s’y résolvent, ce qu’il illustre en analysant l’idée de Dieu (p.65-66).
Deuxième argument : l’absence d’un sens ou d’expérience implique l’absence d’idée correspondante comme l’illustrent l’aveugle, le lapon ou le nègre qui n’a aucune idée du vin et l’homme qui n’a pas l’idée d’une passion qu’il n’a pas éprouvée (p.66).
Hume présente une exception. Dans un continuum de couleurs, on pense une couleur intermédiaire même si on n’a pas d’impression correspondante (p.66-67).
Hume présente la distinction entre impressions et idées comme un instrument pour critiquer les idées abstruses de la métaphysique, c’est-à-dire pour éliminer les idées abstraites auxquelles ne correspond aucune impression (p.67-68).
Dans une note, Hume applique à la question de savoir si les idées sont innées ou non la distinction des impressions et des idées. Il montre que les idées ne sont pas innées si et seulement si inné veut dire primitif. Locke lui apparaît un métaphysicien abstrus (p.68)


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