L’édition utilisée est :
Platon, Apologie de Socrate / Criton / Phédon, traduction, introduction,
notices et notes de Bernard Piettre et de Renée Piettre, Le Livre de poche,
1992.
Autres éditions consultées :
Platon, Phédon, traduction (1846)Victor Cousin (1792-1867)
Platon, Apologie de Socrate, Criton,Phédon, traduction (1938) Émile Chambry
(1864-1938), GF Flammarion, 1992.
Platon, Phédon, traduction Léon Robin, C.U.F., Les belles lettres, 1960.
Figure
1 le lieu du dialogue
Plan
Prologue.
(« Échécrate : Tu y étais, toi, Phédon (…) Socrate : (…) les Athéniens l’ordonnent. » 57a-61c)
1) À Phlionte,
Phédon présente à Échécrate les derniers moments de Socrate et au lecteur, la
teneur du dialogue.
(« Échécrate :
Tu y étais, toi, Phédon (…) Phédon :
(…) depuis le commencement. »
57a-59c)
a) Le procès et
l’exécution tardive de Socrate.
(« Échécrate :
Tu y étais (…) Phédon : (…) et celui de sa mort. » 57a-58c)
b) Phédon relate
ses sentiments mitigés et donne la liste des présents et des absents lors de la
dernière journée de Socrate.
(« Échécrate :
Mais les circonstances de sa mort (…)
Phédon :
(…) depuis le commencement. »
58c-59c)
2) Le début du
récit de Phédon.
(« Phédon : (…) Figure-toi que dès les jours précédents (…) Socrate : (…) les
Athéniens l’ordonnent. » 59d-61c)
a) L’attente
devant la prison.
(« Phédon : (…) Figure-toi (…) nous a invités
à entrer. » 59d-e)
b) Socrate
renvoie Xanthippe, sa femme.
(« Phédon :
(…) En entrant, nous avons trouvé Socrate
(…) emmenée hurlante et se frappant la
poitrine. » 59e-60a)
c) Socrate
s’étonne de la liaison constante entre plaisir et douleur.
(« Phédon :
(…) Socrate, lui, est allé s’asseoir
(…) Socrate : (…) arrivé le plaisir qui suit ! »
60b-c)
d) Socrate
musicien.
(« Phédon :
Cébès alors l’interrompt (…) Socrate : (…) les athéniens l’ordonnent. » 60c-61c)
Première partie : que philosopher, c’est mourir.
(« Phédon : (…) Simmias alors (…) Socrate :
(…) ce sera déjà bien. »
61c-69e)
1) Socrate
recommande indirectement à Événos (V° av. J.-C.) s’il est philosophe, de mourir,
sans toutefois recommander le suicide.
(« Phédon : (…) Simmias alors (…) reste de
l’entretien. » 61c-d)
2)
Interdiction du suicide. Les humains doivent garder le poste qui leur a été
fixé par les Dieux.
(« Phédon : (…) Cébès, là-dessus, lui a demandé (…) Socrate : (…) comme
celui qu’il me signifie aujourd’hui. » 61d-62c)
3) La volonté
de mort des philosophes.
(« Cébès : Ce point au moins paraît vraisemblable (…) Simmias : Complètement
en effet par Zeus. » 62c-68b)
a) L’objection
de Cébès et de Simmias : le philosophe doit rester prêt de Dieux bons et
près de ses amis. Socrate a l’espoird’une vie meilleure après la mort.
(« Cébès : (…) Mais ce que tu disais tout à l’heure (…) Socrate : Je vais
essayer. » 62c-63d)
b) L’interruption
de Criton : les mauvais effets de la discussion sur le poison.
(« Socrate : (…) Mais d’abord, voyons ce que Criton veut me dire (…) Socrate : Laisse-le. » 63d-e)
c) Philosopher,
c’est mourir.
(« Socrate : (…) Je veux maintenant (…) Simmias :
(…) Complètement en effet, par Zeus. »63e-68b)
(1) La thèse
de Socrate.
(« Socrate : (…) Je veux maintenant (…) envoyons
promener ces gens-là. » 63e-64b)
(2) La mort
est séparation de l’âme et du corps.
(« Socrate : (…) Pensons-nous que la mort, c’est quelque chose (…) Simmias : Non, c’est bien cela. » 64c)
(3) Le
philosophe ne recherche rien de ce qui procure du plaisir au corps.
(« Socrate : Examine maintenant, mon cher (…) Simmias : Tu as tout à
fait raison. » 64d-65a)
(4) La
sagesse ne peut s’acquérir que par la raison et non par la sensation.
(« Socrate : Quant à l’acquisition même de la sagesse (…) Simmias : C’est clair. »
65a-d)
(5) La saisie
des réalités en soi ne peut se faire que par la pensée pure sans le corps.
(« Socrate : Mais voici une autre question (…) Simmias : (…) vrai,
Socrate. » 65d-66a)
(6) Le
discours des vrais philosophes : c’est la mort qui peut seule permettre au
philosophe d’atteindre l’objet de son désir : le vrai.
(« Socrate : Il est donc nécessaire (…) Simmias :
Je le suis on ne peut plus, Socrate. »
66b-67b)
(7) Le
philosophe ayant l’espoir de trouver l’objet de son désir par la mort qui est
une sorte de purification, son attitude n’est pas incohérente.
(« Socrate : Par conséquent, si tout cela est vrai (…) Simmias : (…) par Zeus. »
67b-68b
4) La vertu vraie
est celle du philosophe : elle repose sur la sagesse et non sur l’opposition
des désirs.
(« Socrate : Par conséquent, tu peux te contenter de cet indice (…)Socrate : (…) ce sera déjà bien. » 68b-69e)
a) Seul le
philosophe possède le vrai courage ou la vraie tempérance.
(« Socrate : Or, ce qu’on appelle courage viril (…) Simmias : Nécessairement.
68c-d)
b) Le courage
et la tempérance vulgaires sont contradictoires.
(« Socrate : Et en effet si tu veux bien (…) Simmias : Apparemment,
en effet. » 68d-69a)
c) La sagesse
est la source des vraies vertus : courage, tempérance, justice ; elle
les purifie.
(« Socrate : Bienheureux Simmias (…)Socrate :
(…) ce sera déjà bien. » 69a-e)
Deuxième partie : De l’immortalité de l’âme : premiers raisonnements.
(Phédon : (…) Après ce discours de Socrate (…) Socrate : (…) en s’envolant, et de n’être plus rien nulle part. » 69e-84b).
1) Le devenir
comme passage d’un contraire à l’autre.
(Phédon :
(…) Après ce discours de Socrate (…) Socrate : (…) meilleur sort, et les âmes méchantes, le pire. » 69e-72e)
a) La question
de l’immortalité de l’âme.
(« Cébès : Socrate, je trouve tout cela très bien (…) Socrate : (…) nous faut
examiner à fond la question. » 68e-70c)
b) Les
contraires naissent des contraires.
(« Socrate : (…) Examinons le problème par ce biais (…) Cébès : Tout à fait. »
70c-71a)
c) La « double
genèse » (71c) des contraires.
(« Socrate : Changeons de perspective (…) Cébès :
Tout à fait. » 71a-71b)
d) La vie naît
de la mort et la mort de la vie.
(« Socrate : Mais alors ? (…) Cébès :
(…) nécessairement de ce que nous avons
admis. » 71c-72a)
e) La
compensation.
(« Socrate : Eh bien, vois, de la sorte (…) meilleur
sort, et les âmes méchantes, le pire. » 72a-e)
2) La
réminiscence.
(Phédon :
(…) Cébès l’interrompt (…) Simmias : (…) part, la démonstration me satisfait. » 72e-77a)
a) Cébès
présente la réminiscence comme une preuve de l’immortalité de l’âme.
(« Phédon :
(…) Cébès l’interrompt (…) quelque chose d’immortel. »
72e-73a)
b) Preuves de
la réminiscence.
(« Phédon :
(…) Simmias intervient (…) Simmias : Fort juste, vraiment, Socrate. » 73a-76a)
c) Préexistence
des âmes pour rendre compte de la réminiscence.
(« Socrate : Quel est donc ton choix (…) Simmias :
(…) sans m’en apercevoir, pour ne rien
dire. » 76a-77a)
d) Socrate
résume l’argument de la réminiscence qu’approuve Simmias.
(« Socrate : En ce cas
(…) Simmias : (…) la démonstration me satisfait. »
76e-77a)
3) Intermède :
Cébès et Simmias ne sont pas vraiment convaincus. Il faudrait des incantations
pour que la peur de la mort disparaisse.
(« Socrate : Mais qu’en pense (…) Cébès :
Bien parlé. »77a-78b)
4) L’alternative.
(« Socrate : Eh bien, c’est une question (…) Socrate : (…) en
s’envolant, et de n’être plus rien nulle part. » 78b-84b)
a) Le simple
est susceptible de ne pas mourir, le composé si.
(« Socrate : Eh bien, (…) Cébès :
À mon sens, oui. » 78b-c)
b) L’essence et
le sensible.
(« Socrate : Eh bien, venons-en au point (…) Cébès : Admettons-le
aussi. » 78c-79a)
c) L’âme est
apparentée à l’essence et le corps au sensible.
(« Socrate : Bien. Maintenant, ne sommes-nous (…) Cébès : À l’autre espèce. »
79a-e)
d) L’âme
ressemble au divin et le corps au mortel.
(« Socrate : Maintenant considère encore (…) Cébès : (…) au divin et
le corps au mortel. » 79e-80a)
e) Socrate en
déduit que l’âme a vocation à être indissoluble ou à s’approcher de
l’indissolubilité à la différence du corps qui pourtant demeure quelque peu
après la mort.
(« Socrate : Examine maintenant, Cébès (…) Socrate :
(…) Il s’en faut de beaucoup, cher
Simmias et cher Cébès. » 80a-e)
f) Socrate
distingue le destin des âmes qui ont philosophé, libérées du corps, des autres
âmes qui errent comme des fantômes et s’incarnent dans des animaux, ou
s’incarnent seulement dans des animaux qui correspondent à des vies plus ou
moins bonnes.
(« Socrate : (…) Mais voici bien plutôt ce qu’il en est (…) Socrate : (…) Cela est
donné seulement à qui aime apprendre. » 80e-82b)
g) Socrate en
déduit que le philosophe refuse les plaisirs mais non comme ceux qui aiment
l’argent (φιλοχρήματοι, philochrêmatoi) ou le pouvoir (φίλαρχοί, philoarchoï) et
les honneurs (φιλότιμοι, philotimoï).
(« Socrate : (…) C’est pour ces raisons, cher Simmias et cher Cébès (…) Socrate : (…) qu’ils se tournent en suivant la voie qu’elle leur indique. »
82c-d)
h) Philosopher,
c’est purifier l’âme des chaînes du plaisir et de la douleur, c’est rompre avec
le désir autant que possible, pour retrouver l’intelligible, la vraie
nourriture de l’âme.
(« Cébès : De quelle
manière (…) Socrate : (…) en s’envolant, et de n’être plus rien nulle
part. » 82d-84b)
Intermède. Le mythe des cygnes.
(« Phédon : (…) Il s’est fait alors un silence (…) Socrate : (…) Athéniens, nous le permettent. » 84b-85b)
Troisième partie : Objections de Simmias et de Cébès contre
l’immortalité de l’âme.
(« Simmias : Ce sont de
belles paroles (…) Socrate :
(…) en laissant en vous l’aiguillon. »
85b-91c)
1) L’objection
de Simmias.
(« Simmias : Ce sont de belles paroles (…) Socrate :
(…) notre argumentation. »85b-86e)
a) Simmias explique l’importance
d’une enquête sérieuse.
(« Simmias : Ce sont de belles paroles (…) Socrate :
(…) trouver l’argumentation insuffisante. »
85d-e)
b) Simmias
objecte que, concevant l’âme comme une harmonie, elle ne peut survivre au
corps.
(« Simmias : En ceci qu’à propos de l’harmonie (…) Socrate : (…) notre
argumentation. » 85e-86e)
(1) Simmias
compare le raisonnement de Socrate à celui de quelqu’un qui dirait que
l’harmonie peut subsister après qu’on a brisé un instrument de musique.
(« Simmias : En ceci qu’à propos (…) qu’elle-même
ait subi la moindre atteinte. » 85e-86b)
(2) Simmias
définit hypothétiquement l’âme comme une harmonie et en déduit qu’elle doit
périr avec le corps.
(« Simmias : (…) En fait, Socrate, je crois que toi-même (…) Socrate : (…) notre
argumentation. » 86b-e)
2) L’objection
de Cébès.
(« Socrate : (…) Pourtant, je crois qu’avant (…) Cébès : (…) disjointe du
corps, elle ne périsse complètement. » 86e-88b)
a) Socrate veut
d’abord écouter Cébès.
(« Socrate : (…) Pourtant
(…) te tracasse. » 86e)
b) Cébès admet
que l’âme préexiste au corps et qu’elle est plus solide que le corps
contrairement à Simmias.
(« Cébès : Bien, je prends la parole (…) pendant
le même temps ? » 86e-87b)
c) Cébès, usant
de la comparaison avec un fabricant de vêtements qui en use plusieurs, soutient
que l’âme peut avoir vécu plusieurs vies et pourtant finir par périr, ce qui
rend légitime la crainte de la mort.
(« Cébès : (…) À ce propos-là (…) disjointe
du corps, elle ne périsse complètement. » 87b-88b)
3) Intermède.
(« Phédon :
Tous après avoir entendu ces deux
interventions (…) Socrate :
(…) en laissant en vous l’aiguillon. »
88c-91c)
a) Interruption.
(« Phédon :
Tous après avoir entendu (…) Socrate :
Il n’y aura pas de différence. »
88c-89c)
(1) Phédon
explique à Échécrate le trouble qu’il a ressenti, ce que lui confirme son
interlocuteur qui l’a écouté. Il précise que Socrate a accueilli les objections
favorablement.
(« Phédon :
Tous après (…) Phédon : Je vais te le dire. » 88c-89a)
(2) Socrate
badine avec Phédon et annonce la discussion des objections.
(« Phédon : (…) Je me trouvais assis à sa droite (…) Socrate : Il n’y aura
pas de différence. » 89a-c)
b) La misologie.
(« Socrate : (…) Mais d’abord prenons garde à un danger (…) Socrate : (…) vraies à
moi-même. » 89c-91a)
(1) Socrate
compare la misologie à la misanthropie et montre que cette dernière est fautive
car la plupart des hommes sont aussi bien méchants que bons.
(« Socrate : Que nous devenions misologues, comme on devient misanthrope (…) Socrate : Oui, c’est vraisemblable, en effet. » 89d-90b)
(2) La
misologie ressemble à la misanthropie par le fait que les raisonnements
paraissent tantôt vrais tantôt faux et que se fier à eux paraît impossibles.
(« Socrate : (…) Pourtant ce n’est pas de cette façon-là (…) Moi : (…) ai-je dis. » 90b-c)
(3) Il ne
faut pas se comporter comme les spécialistes des oppositions mais avoir
confiance dans le vrai raisonnement.
(« Socrate : Donc Phédon (…) Socrate :
(…) vraies à moi-même. »
90c-91c)
c) Le pari :
Socrate ou a raison ou au moins il évite les lamentations inutiles. Il faut
donc continuer le dialogue.
(« Socrate : (…) Car voici mon calcul (…) Socrate :
(…) en laissant en vous l’aiguillon. »
91b-c)
Quatrième partie : Réponses de Socrate aux objections de Simmias
et de Cébès : toujours l’immortalité de l’âme.
(« Socrate : (…) Bon.
Allons-y. (…) Simmias : Eh bien, nous nous en contenterons. »
91c-108e)
1) Reprise de
la discussion
(« Socrate : (…) Bon. Allons-y. (…) Simmias :
(…) un jour changer d’opinion à ce
sujet-là. » 91c-92a)
a) Socrate
résume les objections de Simmias de l’âme harmonie et de Cébès pour lequel
l’âme pourrait périr après avoir usé plusieurs corps.
(« Socrate : (…) Bon. Allons-y. (…) Phédon : (…) cela. » 91c-d)
b) Socrate a
l’accord de ses deux interlocuteurs sur la réminiscence.
(« Socrate : Est-ce tous les arguments émis (…) Simmias : (…) un jour
changer d’opinion à ce sujet-là. » 91e-92a)
2) Réfutation
de l’objection de Simmias
(« Socrate : Eh bien, étranger de Thèbes (…) Socrate : (…) c’est-à-dire
avec mesure. » 92a-95a)
a) Contradiction
entre la doctrine de l’âme harmonie et la théorie de la réminiscence :
l’âme ne peut pas à la fois préexister au corps et en résulter.
(« Socrate : Eh bien, étranger de Thèbes (…) Simmias : (…) nous
disions que l’âme est une harmonie. » 92a-e)
b) Si l’âme
était une harmonie, elle ne pourrait agir sur le corps.
(« Socrate : Mais alors Simmias ? Penses-tu (…) Simmias : De beaucoup
assurément. » 92e-93a)
c) La théorie
de l’âme harmonie a pour conséquence absurde qu’une âme pourrait être plus âme
qu’une autre.L’harmonie étant la vertu et son contraire le vice, la théorie de
l’âme harmonie a pour autre conséquence absurde qu’il n’y aurait aucun vice.
(« Socrate : Mais encore (…) Simmias :
Non, pas du tout. » 93a-94b)
d) L’âme ou
plutôt l’âme sage commande aux affections du corps. Ce ne serait pas possible
si elle est harmonie, c’est-à-dire résulte du corps.
(« Socrate : Un point encore. (…) Socrate :
(…) c’est-à-dire avec mesure. » 94b-95a)
3) Socrate
reformule à nouveau l’objection de Cébès et sa thèse d’une âme qui préexiste
mais qui est usée par sa vie dans différents corps.
(« Socrate : (…) Mais Cadmos, Cébès ? Comment nous le rendrons-nous propice (…)
Phédon :
(…) Ensuite il a repris. » 95a-e)
4) Socrate
fait son autobiographie intellectuelle.
(Socrate : Ce n’est pas une mince enquête (…) Simmias et Cébès
ensemble : C’est la plus grande vérité que tu nous dis là. » 95e-102a)
a) Les impasses
de la connaissance (ἱστορία, historía) de la
nature (φύσις,
phusis).
(« Socrate : Ce n’est pas une mince enquête (…) première, il n’y a pas moyen que
je m’y fasse. » 95e-97b)
(1) Socrate,
enthousiaste dans sa jeunesse, pour la connaissance de la nature.
(« Socrate : (…) Quand j’étais jeune (…) dans
le ciel et sur la terre. » 96a-c)
(2) Socrate
finit par ne plus rien savoir. L’exemple de la grandeur.
(« Socrate : (…) C’est ainsi que j’ai fini par penser (…) que je m’y fasse. » 96c-97b)
b) Anaxagore
[~500-~428 av. J.-C.] : espérance et déception.
(« Socrate : (…) Mais un jour, j’ai entendu quelqu’un faire la lecture d’un livre (…) fait avec le plus grand plaisir l’élève du premier venu. » 97b-99c)
(1) « Merveilleuse espérance » (98b) d’une
connaissance qui fait du meilleur son principe.
(« Socrate : (…) Mais un jour (…) et le pire. »
97b-98b)
(2) La
déception des explications mécaniques ou de la confusion entre les causes
véritables et les conditions sine qua non
qui leur permettent de s’exercer.
(« Socrate : (…) Merveilleuse espérance certes (…) premier venu. » 98b-99c)
(a) L’exemple
de Socrate comme comparaison pour montrer l’absurdité des explications
d’Anaxagore : ce sont ses muscles qui expliqueraient qu’il est en prison
et non la considération du meilleur qui l’a amené à accepter sa peine plutôt
que de fuir à Mégare ou en Béotie.
(« Socrate : (…) Il m’a semblé que son cas (…) telle
peine que la cité m’imposerait. » 98c-99a)
(b) Socrate
distingue « ce qui est réellement
cause et (…) de ce sans quoi la cause ne serait jamais cause » (99b).
(« Socrate : (…) Mais appeler causes de telles explications (…) premier venu. » 99a-c)
c) La « seconde traversée » (99d) :
les vraies causes sont les Formes.
(Socrate : (…) Mais puisque j’en avais été frustré (…) Socrate : (…) ces
explications à plus savant que toi. » 99c-101c)
(1) Le thème
de la « seconde traversée »
(« Socrate : (…) Mais puisque (…) Cébès :
Je le veux, et comment ! »
99c-d)
(2) L’image inadéquate
de l’éclipse.
(« Socrate : (…) Eh bien, j’ai cru bon (…) vue
et chacun de mes sens. » 99d-e)
(3) Prendre
les raisonnements (logos, λόγος : parole, raison ou
raisonnement) comme modèles des vraies causes, les Formes, doit conduire à
démontrer l’immortalité de l’âme.
(« Socrate : (…) J’ai donc cru bon de me réfugier dans les raisonnements (τους λόγους, tous logous) (…)
Cébès : (…) Dépêche-toi d’arriver au but. »
99e-100c)
(4) La
participation aux Formes est une explication préférable aux explications
savantes.
(« Socrate : Alors examine ce qui s’ensuit (…) Socrate : (…) à plus
savant que toi. » 100c-101c)
d) Conseils à
Cébès : il faut s’en tenir à l’hypothèse ou en rendre compte pour trouver
une explication satisfaisante mais ne pas se laisser prendre par les
spécialistes de la controverse.
(« Socrate : (…) Pour toi, dans ta crainte (…) Simmias
et Cébès ensemble : C’est la plus grande vérité que tu nous dis
là. » 101d-102a)
5) Seconde interruption
par Echécrate du récit de Phédon.
(« Echécrate :
Par Zeus, ils avaient bien raison.
(…) Phédon :
(…) donc, il a posé cette question. »
102a-b)
6) Le dernier
raisonnement.
(« Socrate : Supposons donc que tu tiennes un pareil langage (…) Socrate : (…) dans l’Hadès. » 102b-107a)
a) Le paradoxe
de la double relation et le principe de l’exclusion des contraires.
(« Socrate : Supposons donc (…) Cébès :
Oui, cela m’apparaît tout à fait clair. »
102b-103a)
b) L’objection
de l’anonyme et la réponse de Socrate.
(« Phédon :
(…) Entendant cela, un des assistants –
qui était-ce ? (…) Cébès :
Non, cette fois ce n’est pas mon cas. »103a-c)
(1) Un
anonyme objecte que le principe d’exclusion des contraires contredit la thèse
admise précédemment (cf. 71a) du devenir comme passage d’un contraire à
l’autre.
(« [L’anonyme] : Par les Dieux ! (…) Phédon : (…) il a dit. » 103a)
(2) Socrate
répond que la thèse antérieure sur le passage des contraires les uns dans les
autres ne concernait pas les contraires en eux-mêmes qui s’excluent
nécessairement mais les réalités qui les recevaient.
(« Socrate : Bravo de me l’avoir rappelé (…) Cébès : Non, cette fois
ce n’est pas mon cas. » 103b-c)
c) L’extension
du principe d’exclusion des contraires.
(« Cébès : (…) Je ne veux pas dire pour autant (…) Cébès : (…) Je suis
d’accord avec toi et je te suis. » 103c-105b)
(1) L’exclusion
des contraires est valable pour les réalités qui sont des contraires indirects.
(« Cébès : (…) Je ne veux pas dire (…) Socrate :
(…) bien d’autres exemples encore. »
103c-104e)
(2) Les
choses qui apportent toujours avec elles un contraire, ne peuvent recevoir
l’autre contraire.
(« Socrate : (…) Vois donc si tu adoptes (…) Cébès :
(…) avec toi et je te suis. » 104e-105b)
d) Les causes subtiles :
une réalité porteuse d’un contraire peut être cause de sa présence dans une
autre réalité. Socrate montre à Cébès comment on interroge dans ce cas.
(« Socrate : Bon. Maintenant reprends depuis le début (…) Cébès : Mais oui, très
bien. » 105b-c)
e) Socrate,
interrogeant Cébès, lui fait déduire que l’âme est immortelle puisqu’elle ne
peut apporter à un corps que la vie et non son contraire, la mort.
(« Socrate : Bon. Réponds-moi (…) Cébès :
Oui, et de façon très satisfaisante. »
105c-e)
f) Si
l’immortel est indestructible, l’âme est indestructible
(« Socrate : Autre chose. Supposons que ce soit (…) Socrate : (…) dans
l’Hadès. » 105e-107a)
6) Transition :
l’étendue du raisonnement, faire un récit.
(« Cébès :
Moi, en tout cas, je n’ai rien à ajouter
(…) Simmias : Eh bien, nous nous en contenterons. »107a-108e)
a)
Considérations de Cébès, Simmias et Socrate sur l’ensemble des démonstrations.
(« Cébès : Moi, en tout cas (…) Simmias :
C’est vrai. » 107a-b)
b) Considérations
morales et eschatologiques (= relatives à la destinée humaine) concernant
l’immortalité de l’âme. Introduction au récit.
(« Socrate : Mais il y a ceci encore (…) Simmias :
Eh bien, nous nous en contenterons. »
107b-108e)
(1)
L’immortalité de l’âme implique le souci d’en prendre soin (έπίµήλέία, épiméléia)
au-delà de cette vie
(« Socrate : Mais il y a ceci encore (…) son
voyage dans l’au-delà. » 107b-d)
(2) Le voyage
de l’âme en compagnie de son démon (δαίμων, daímôn, on pourrait traduire
par génie) diffère selon qu’elle a été bonne ou méchante.
(« Socrate : (…) Et ce qu’on raconte, le voici (…) convient. » 107d-108c)
(3) Socrate
annonce qu’il peut faire le récit de ce qu’est la Terre.
(« Socrate : (…) Or, nombreuses et merveilleuses (…) Simmias : Eh bien, nous
nous en contenterons. » 108c-e)
Cinquième partie : le mythe de la destinée des âmes.
(« Socrate : Je suis
convaincu donc que d’abord (…) Socrate :
(…) façon que tu jugeras la plus conforme
à l’usage. » 108e-115e)
1) La nature
de la Terre et ce qui l’entoure.
(« Socrate : Je suis convaincu donc que d’abord (…) Socrate : (…) et de ce
qui l’entoure. » 108e-111c)
a) La Terre est
sphérique et immobile car au centre de l’univers.
(« Socrate : Je suis convaincu (…) Simmias :
Et tu n’as tort. » 108e-109a)
b) Nous vivons dans
un creux« comme des fourmis (…) autour d’un marécage » (109b).
(« Socrate : La seconde, c’est que la Terre (…) Simmias : (…) plaisir à
écouter ce mythe. »109a-110b)
c) La vie des
hommes qui séjournent sur le haut de la Terre est plus heureuse.
(« Socrate : On raconte donc d’abord (…) et
de ce qui l’entoure. » 110b-111c)
2) Les régions
intérieures de la Terre.
(« Socrate : (…) Quant à ses régions intérieures (…) régions. » 111c-113d)
a) La
communication des différentes régions de la Terre.
(« Socrate : (…) Quant à ses régions intérieures (…) à l’intérieur de la terre. » 111c-e)
b) Le Tartare.
(« Socrate : (…) Or, cette oscillation (…) venant
du côté opposé. » 111e-112e)
c) Les quatre
courants principaux : Océan, Achéron, Pyriphlégéthon, Cocyte.
(« Socrate : (…) Il existe
certes beaucoup (…) le Cocyte. »
112e-113c)
3) La destinée
des âmes après leur jugement.
(« Socrate : Lorsque les morts arrivent au lieu où (…) nous manque. » 113d-114c)
4) Le mythe (μῦθος mûthos)
donne un espoir pour qui philosophe dans l’immortalité de l’âme.
(« Socrate : Voilà, Simmias : c’est dans la perspective (…) laver un cadavre. » 114c-115a)
5) Socrate
essaie de convaincre en vain Criton du peu d’intérêt de la question des
funérailles et de sa succession et invite ceux qui l’ont écouté à avoir le
souci d’eux-mêmes.
(« Phédon :
(…) Criton, sur ses paroles de Socrate,
est intervenu (…) Socrate :
(…) façon que tu jugeras la plus conforme
à l’usage. » 115a-115e)
Figure 2 David (1748-1825), La mort de Socrate (1787), peinture à
l’huile, 130 x 196 com, Metropolitan Museum of Art, New York, États-Unis.
Épilogue : les derniers instants de Socrate.
(« Phédon : (…) Sur ses mots, il s’est levé (…) aussi, et le plus juste. » 116a-118a)
(« Phédon :
(…) Sur ces mots (…) est revenu auprès de nous. » 116a-b)
2) Le
serviteur des Onze fait l’éloge de Socrate qui lui rend la pareille.
(« Phédon :
(…) Le soleil était déjà (…) Socrate : (…) sinon, que le préposé le broie. » 116b-d)
3) Criton
essaye en vain de convaincre Socrate d’attendre avant de boire le poison.
(« Phédon :
(…) Et Criton (…) Phédon :
(…) poison et qui l’apportait broyé dans
une coupe. » 116e-117a)
(4) Socrate
boit le poison et doit gourmander ses amis qui pleurent.
(« Phédon :
(…) Socrate, voyant l’homme, a dit (…)
Phédon :
(…) sommes retenus de pleurer. »
117a-e)
(5) Les
derniers instants et les derniers mots de Socrate.
(« Phédon :
(…) Il a marché de long en large (…) Phédon :
(…) aussi, et le plus juste. »117e-118a)
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