dimanche 17 décembre 2017

Platon, Phédon - Plan analytique

L’édition utilisée est :
Platon, Apologie de Socrate / Criton / Phédon, traduction, introduction, notices et notes de Bernard Piettre et de Renée Piettre, Le Livre de poche, 1992.

Autres éditions consultées :
Platon, Phédon, traduction (1846)Victor Cousin (1792-1867)
Platon, Apologie de Socrate, Criton,Phédon, traduction (1938) Émile Chambry (1864-1938), GF Flammarion, 1992.
Platon, Phédon, traduction Léon Robin, C.U.F., Les belles lettres, 1960.
Platon, Phédon, traduction Monique Dixsaut, GF Flammarion, 1991.




Figure 1 le lieu du dialogue

Plan
Prologue.
(« Échécrate : Tu y étais, toi, Phédon (…) Socrate : (…) les Athéniens l’ordonnent. » 57a-61c)
1) À Phlionte, Phédon présente à Échécrate les derniers moments de Socrate et au lecteur, la teneur du dialogue.
(« Échécrate : Tu y étais, toi, Phédon (…) Phédon : (…) depuis le commencement. » 57a-59c)
a) Le procès et l’exécution tardive de Socrate.
(« Échécrate : Tu y étais (…) Phédon : (…) et celui de sa mort. » 57a-58c)
b) Phédon relate ses sentiments mitigés et donne la liste des présents et des absents lors de la dernière journée de Socrate.
(« Échécrate : Mais les circonstances de sa mort (…) Phédon : (…) depuis le commencement. » 58c-59c)
2) Le début du récit de Phédon.
(« Phédon : (…) Figure-toi que dès les jours précédents (…) Socrate : (…) les Athéniens l’ordonnent. » 59d-61c)
a) L’attente devant la prison.
(« Phédon : (…) Figure-toi (…) nous a invités à entrer. » 59d-e)
b) Socrate renvoie Xanthippe, sa femme.
(« Phédon : (…) En entrant, nous avons trouvé Socrate (…) emmenée hurlante et se frappant la poitrine. » 59e-60a)
c) Socrate s’étonne de la liaison constante entre plaisir et douleur.
(« Phédon : (…) Socrate, lui, est allé s’asseoir (…) Socrate : (…) arrivé le plaisir qui suit ! » 60b-c)
d) Socrate musicien.
(« Phédon : Cébès alors l’interrompt (…) Socrate : (…) les athéniens l’ordonnent. » 60c-61c)

Première partie : que philosopher, c’est mourir.
(« Phédon : (…) Simmias alors (…) Socrate : (…) ce sera déjà bien. » 61c-69e)
1) Socrate recommande indirectement à Événos (V° av. J.-C.) s’il est philosophe, de mourir, sans toutefois recommander le suicide.
(« Phédon : (…) Simmias alors (…) reste de l’entretien. » 61c-d)
2) Interdiction du suicide. Les humains doivent garder le poste qui leur a été fixé par les Dieux.
(« Phédon : (…) Cébès, là-dessus, lui a demandé (…) Socrate : (…) comme celui qu’il me signifie aujourd’hui. » 61d-62c)
3) La volonté de mort des philosophes.
(« Cébès : Ce point au moins paraît vraisemblable (…) Simmias : Complètement en effet par Zeus. » 62c-68b)
a) L’objection de Cébès et de Simmias : le philosophe doit rester prêt de Dieux bons et près de ses amis. Socrate a l’espoird’une vie meilleure après la mort.
(« Cébès : (…) Mais ce que tu disais tout à l’heure (…) Socrate : Je vais essayer. » 62c-63d)
b) L’interruption de Criton : les mauvais effets de la discussion sur le poison.
(« Socrate : (…) Mais d’abord, voyons ce que Criton veut me dire (…) Socrate : Laisse-le. » 63d-e)
c) Philosopher, c’est mourir.
(« Socrate : (…) Je veux maintenant (…) Simmias : (…) Complètement en effet, par Zeus. »63e-68b)
(1) La thèse de Socrate.
(« Socrate : (…) Je veux maintenant (…) envoyons promener ces gens-là. » 63e-64b)
(2) La mort est séparation de l’âme et du corps.
(« Socrate : (…) Pensons-nous que la mort, c’est quelque chose (…) Simmias : Non, c’est bien cela. » 64c)
(3) Le philosophe ne recherche rien de ce qui procure du plaisir au corps.
(« Socrate : Examine maintenant, mon cher (…) Simmias : Tu as tout à fait raison. » 64d-65a)
(4) La sagesse ne peut s’acquérir que par la raison et non par la sensation.
(« Socrate : Quant à l’acquisition même de la sagesse (…) Simmias : C’est clair. » 65a-d)
(5) La saisie des réalités en soi ne peut se faire que par la pensée pure sans le corps.
(« Socrate : Mais voici une autre question (…) Simmias : (…) vrai, Socrate. » 65d-66a)
(6) Le discours des vrais philosophes : c’est la mort qui peut seule permettre au philosophe d’atteindre l’objet de son désir : le vrai.
(« Socrate : Il est donc nécessaire (…) Simmias : Je le suis on ne peut plus, Socrate. » 66b-67b)
(7) Le philosophe ayant l’espoir de trouver l’objet de son désir par la mort qui est une sorte de purification, son attitude n’est pas incohérente.
(« Socrate : Par conséquent, si tout cela est vrai (…) Simmias : (…) par Zeus. » 67b-68b
4) La vertu vraie est celle du philosophe : elle repose sur la sagesse et non sur l’opposition des désirs.
(« Socrate : Par conséquent, tu peux te contenter de cet indice (…)Socrate : (…) ce sera déjà bien. » 68b-69e)
a) Seul le philosophe possède le vrai courage ou la vraie tempérance.
(« Socrate : Or, ce qu’on appelle courage viril (…) Simmias : Nécessairement. 68c-d)
b) Le courage et la tempérance vulgaires sont contradictoires.
(« Socrate : Et en effet si tu veux bien (…) Simmias : Apparemment, en effet. » 68d-69a)
c) La sagesse est la source des vraies vertus : courage, tempérance, justice ; elle les purifie.
(« Socrate : Bienheureux Simmias (…)Socrate : (…) ce sera déjà bien. » 69a-e)

Deuxième partie : De l’immortalité de l’âme : premiers raisonnements.
(Phédon : (…) Après ce discours de Socrate (…) Socrate : (…) en s’envolant, et de n’être plus rien nulle part. » 69e-84b).
1) Le devenir comme passage d’un contraire à l’autre.
(Phédon : (…) Après ce discours de Socrate (…) Socrate : (…) meilleur sort, et les âmes méchantes, le pire. » 69e-72e)
a) La question de l’immortalité de l’âme.
(« Cébès : Socrate, je trouve tout cela très bien (…) Socrate : (…) nous faut examiner à fond la question. » 68e-70c)
b) Les contraires naissent des contraires.
(« Socrate : (…) Examinons le problème par ce biais (…) Cébès : Tout à fait. » 70c-71a)
c) La « double genèse » (71c) des contraires.
(« Socrate : Changeons de perspective (…) Cébès : Tout à fait. » 71a-71b)
d) La vie naît de la mort et la mort de la vie.
(« Socrate : Mais alors ? (…) Cébès : (…) nécessairement de ce que nous avons admis. » 71c-72a)
e) La compensation.
(« Socrate : Eh bien, vois, de la sorte (…) meilleur sort, et les âmes méchantes, le pire. » 72a-e)
2) La réminiscence.
(Phédon : (…) Cébès l’interrompt (…) Simmias : (…) part, la démonstration me satisfait. » 72e-77a)
a) Cébès présente la réminiscence comme une preuve de l’immortalité de l’âme.
(« Phédon : (…) Cébès l’interrompt (…) quelque chose d’immortel. » 72e-73a)
b) Preuves de la réminiscence.
(« Phédon : (…) Simmias intervient (…) Simmias : Fort juste, vraiment, Socrate. » 73a-76a)
c) Préexistence des âmes pour rendre compte de la réminiscence.
(« Socrate : Quel est donc ton choix (…) Simmias : (…) sans m’en apercevoir, pour ne rien dire. » 76a-77a)
d) Socrate résume l’argument de la réminiscence qu’approuve Simmias.
(« Socrate : En ce cas (…) Simmias : (…) la démonstration me satisfait. » 76e-77a)
3) Intermède : Cébès et Simmias ne sont pas vraiment convaincus. Il faudrait des incantations pour que la peur de la mort disparaisse.
(« Socrate : Mais qu’en pense (…) Cébès : Bien parlé. »77a-78b)
4) L’alternative.
(« Socrate : Eh bien, c’est une question (…) Socrate : (…) en s’envolant, et de n’être plus rien nulle part. » 78b-84b)
a) Le simple est susceptible de ne pas mourir, le composé si.
(« Socrate : Eh bien, (…) Cébès : À mon sens, oui. » 78b-c)
b) L’essence et le sensible.
(« Socrate : Eh bien, venons-en au point (…) Cébès : Admettons-le aussi. » 78c-79a)
c) L’âme est apparentée à l’essence et le corps au sensible.
(« Socrate : Bien. Maintenant, ne sommes-nous (…) Cébès : À l’autre espèce. » 79a-e)
d) L’âme ressemble au divin et le corps au mortel.
(« Socrate : Maintenant considère encore (…) Cébès : (…) au divin et le corps au mortel. » 79e-80a)
e) Socrate en déduit que l’âme a vocation à être indissoluble ou à s’approcher de l’indissolubilité à la différence du corps qui pourtant demeure quelque peu après la mort.
(« Socrate : Examine maintenant, Cébès (…) Socrate : (…) Il s’en faut de beaucoup, cher Simmias et cher Cébès. » 80a-e)
f) Socrate distingue le destin des âmes qui ont philosophé, libérées du corps, des autres âmes qui errent comme des fantômes et s’incarnent dans des animaux, ou s’incarnent seulement dans des animaux qui correspondent à des vies plus ou moins bonnes.
(« Socrate : (…) Mais voici bien plutôt ce qu’il en est (…) Socrate : (…) Cela est donné seulement à qui aime apprendre. » 80e-82b)
g) Socrate en déduit que le philosophe refuse les plaisirs mais non comme ceux qui aiment l’argent (φιλοχρήματοι, philochrêmatoi) ou le pouvoir (φίλαρχοί, philoarchoï) et les honneurs (φιλότιμοι, philotimoï).
(« Socrate : (…) C’est pour ces raisons, cher Simmias et cher Cébès (…) Socrate : (…) qu’ils se tournent en suivant la voie qu’elle leur indique. » 82c-d)
h) Philosopher, c’est purifier l’âme des chaînes du plaisir et de la douleur, c’est rompre avec le désir autant que possible, pour retrouver l’intelligible, la vraie nourriture de l’âme.
(« Cébès : De quelle manière (…) Socrate : (…) en s’envolant, et de n’être plus rien nulle part. » 82d-84b)

Intermède. Le mythe des cygnes.
(« Phédon : (…) Il s’est fait alors un silence (…) Socrate : (…) Athéniens, nous le permettent. » 84b-85b)

Troisième partie : Objections de Simmias et de Cébès contre l’immortalité de l’âme.
(« Simmias : Ce sont de belles paroles (…) Socrate : (…) en laissant en vous l’aiguillon. » 85b-91c)
1) L’objection de Simmias.
(« Simmias : Ce sont de belles paroles (…) Socrate : (…) notre argumentation. »85b-86e)
a) Simmias explique l’importance d’une enquête sérieuse.
(« Simmias : Ce sont de belles paroles (…) Socrate : (…) trouver l’argumentation insuffisante. » 85d-e)
b) Simmias objecte que, concevant l’âme comme une harmonie, elle ne peut survivre au corps.
(« Simmias : En ceci qu’à propos de l’harmonie (…) Socrate : (…) notre argumentation. » 85e-86e)
(1) Simmias compare le raisonnement de Socrate à celui de quelqu’un qui dirait que l’harmonie peut subsister après qu’on a brisé un instrument de musique.
(« Simmias : En ceci qu’à propos (…) qu’elle-même ait subi la moindre atteinte. » 85e-86b)
(2) Simmias définit hypothétiquement l’âme comme une harmonie et en déduit qu’elle doit périr avec le corps.
(« Simmias : (…) En fait, Socrate, je crois que toi-même (…) Socrate : (…) notre argumentation. » 86b-e)
2) L’objection de Cébès.
(« Socrate : (…) Pourtant, je crois qu’avant (…) Cébès : (…) disjointe du corps, elle ne périsse complètement. » 86e-88b)
a) Socrate veut d’abord écouter Cébès.
(« Socrate : (…) Pourtant (…) te tracasse. » 86e)
b) Cébès admet que l’âme préexiste au corps et qu’elle est plus solide que le corps contrairement à Simmias.
(« Cébès : Bien, je prends la parole (…) pendant le même temps ? » 86e-87b)
c) Cébès, usant de la comparaison avec un fabricant de vêtements qui en use plusieurs, soutient que l’âme peut avoir vécu plusieurs vies et pourtant finir par périr, ce qui rend légitime la crainte de la mort.
(« Cébès : (…) À ce propos-là (…) disjointe du corps, elle ne périsse complètement. » 87b-88b)
3) Intermède.
(« Phédon : Tous après avoir entendu ces deux interventions (…) Socrate : (…) en laissant en vous l’aiguillon. » 88c-91c)
a) Interruption.
(« Phédon : Tous après avoir entendu (…) Socrate : Il n’y aura pas de différence. » 88c-89c)
(1) Phédon explique à Échécrate le trouble qu’il a ressenti, ce que lui confirme son interlocuteur qui l’a écouté. Il précise que Socrate a accueilli les objections favorablement.
(« Phédon : Tous après (…) Phédon : Je vais te le dire. » 88c-89a)
(2) Socrate badine avec Phédon et annonce la discussion des objections.
(« Phédon : (…) Je me trouvais assis à sa droite (…) Socrate : Il n’y aura pas de différence. » 89a-c)
b) La misologie.
(« Socrate : (…) Mais d’abord prenons garde à un danger (…) Socrate : (…) vraies à moi-même. » 89c-91a)
(1) Socrate compare la misologie à la misanthropie et montre que cette dernière est fautive car la plupart des hommes sont aussi bien méchants que bons.
(« Socrate : Que nous devenions misologues, comme on devient misanthrope (…) Socrate : Oui, c’est vraisemblable, en effet. » 89d-90b)
(2) La misologie ressemble à la misanthropie par le fait que les raisonnements paraissent tantôt vrais tantôt faux et que se fier à eux paraît impossibles.
(« Socrate : (…) Pourtant ce n’est pas de cette façon-là (…) Moi : (…) ai-je dis. » 90b-c)
(3) Il ne faut pas se comporter comme les spécialistes des oppositions mais avoir confiance dans le vrai raisonnement.
(« Socrate : Donc Phédon (…) Socrate : (…) vraies à moi-même. » 90c-91c)
c) Le pari : Socrate ou a raison ou au moins il évite les lamentations inutiles. Il faut donc continuer le dialogue.
(« Socrate : (…) Car voici mon calcul (…) Socrate : (…) en laissant en vous l’aiguillon. » 91b-c)

Quatrième partie : Réponses de Socrate aux objections de Simmias et de Cébès : toujours l’immortalité de l’âme.
(« Socrate : (…) Bon. Allons-y. (…) Simmias : Eh bien, nous nous en contenterons. » 91c-108e)
1) Reprise de la discussion
(« Socrate : (…) Bon. Allons-y. (…) Simmias : (…) un jour changer d’opinion à ce sujet-là. » 91c-92a)
a) Socrate résume les objections de Simmias de l’âme harmonie et de Cébès pour lequel l’âme pourrait périr après avoir usé plusieurs corps.
(« Socrate : (…) Bon. Allons-y. (…) Phédon : (…) cela. » 91c-d)
b) Socrate a l’accord de ses deux interlocuteurs sur la réminiscence.
(« Socrate : Est-ce tous les arguments émis (…) Simmias : (…) un jour changer d’opinion à ce sujet-là. » 91e-92a)
2) Réfutation de l’objection de Simmias
(« Socrate : Eh bien, étranger de Thèbes (…) Socrate : (…) c’est-à-dire avec mesure. » 92a-95a)
a) Contradiction entre la doctrine de l’âme harmonie et la théorie de la réminiscence : l’âme ne peut pas à la fois préexister au corps et en résulter.
(« Socrate : Eh bien, étranger de Thèbes (…) Simmias : (…) nous disions que l’âme est une harmonie. » 92a-e)
b) Si l’âme était une harmonie, elle ne pourrait agir sur le corps.
(« Socrate : Mais alors Simmias ? Penses-tu (…) Simmias : De beaucoup assurément. » 92e-93a)
c) La théorie de l’âme harmonie a pour conséquence absurde qu’une âme pourrait être plus âme qu’une autre.L’harmonie étant la vertu et son contraire le vice, la théorie de l’âme harmonie a pour autre conséquence absurde qu’il n’y aurait aucun vice.
(« Socrate : Mais encore (…) Simmias : Non, pas du tout. » 93a-94b)
d) L’âme ou plutôt l’âme sage commande aux affections du corps. Ce ne serait pas possible si elle est harmonie, c’est-à-dire résulte du corps.
(« Socrate : Un point encore. (…) Socrate : (…) c’est-à-dire avec mesure. » 94b-95a)
3) Socrate reformule à nouveau l’objection de Cébès et sa thèse d’une âme qui préexiste mais qui est usée par sa vie dans différents corps.
(« Socrate : (…) Mais Cadmos, Cébès ? Comment nous le rendrons-nous propice (…) Phédon : (…) Ensuite il a repris. » 95a-e)
4) Socrate fait son autobiographie intellectuelle.
(Socrate : Ce n’est pas une mince enquête (…) Simmias et Cébès ensemble : C’est la plus grande vérité que tu nous dis là. » 95e-102a)
a) Les impasses de la connaissance (ἱστορία, historía) de la nature (φύσις, phusis).
(« Socrate : Ce n’est pas une mince enquête (…) première, il n’y a pas moyen que je m’y fasse. » 95e-97b)
(1) Socrate, enthousiaste dans sa jeunesse, pour la connaissance de la nature.
(« Socrate : (…) Quand j’étais jeune (…) dans le ciel et sur la terre. » 96a-c)
(2) Socrate finit par ne plus rien savoir. L’exemple de la grandeur.
(« Socrate : (…) C’est ainsi que j’ai fini par penser (…) que je m’y fasse. » 96c-97b)
b) Anaxagore [~500-~428 av. J.-C.] : espérance et déception.
(« Socrate : (…) Mais un jour, j’ai entendu quelqu’un faire la lecture d’un livre (…) fait avec le plus grand plaisir l’élève du premier venu. » 97b-99c)
(1) « Merveilleuse espérance » (98b) d’une connaissance qui fait du meilleur son principe.
(« Socrate : (…) Mais un jour (…) et le pire. » 97b-98b)
(2) La déception des explications mécaniques ou de la confusion entre les causes véritables et les conditions sine qua non qui leur permettent de s’exercer.
(« Socrate : (…) Merveilleuse espérance certes (…) premier venu. » 98b-99c)
(a) L’exemple de Socrate comme comparaison pour montrer l’absurdité des explications d’Anaxagore : ce sont ses muscles qui expliqueraient qu’il est en prison et non la considération du meilleur qui l’a amené à accepter sa peine plutôt que de fuir à Mégare ou en Béotie.
(« Socrate : (…) Il m’a semblé que son cas (…) telle peine que la cité m’imposerait. » 98c-99a)
(b) Socrate distingue « ce qui est réellement cause et (…) de ce sans quoi la cause ne serait jamais cause » (99b).
(« Socrate : (…) Mais appeler causes de telles explications (…) premier venu. » 99a-c)
c) La « seconde traversée » (99d) : les vraies causes sont les Formes.
(Socrate : (…) Mais puisque j’en avais été frustré (…) Socrate : (…) ces explications à plus savant que toi. » 99c-101c)
(1) Le thème de la « seconde traversée »
(« Socrate : (…) Mais puisque (…) Cébès : Je le veux, et comment ! » 99c-d)
(2) L’image inadéquate de l’éclipse.
(« Socrate : (…) Eh bien, j’ai cru bon (…) vue et chacun de mes sens. » 99d-e)
(3) Prendre les raisonnements (logos, λόγος : parole, raison ou raisonnement) comme modèles des vraies causes, les Formes, doit conduire à démontrer l’immortalité de l’âme.
(« Socrate : (…) J’ai donc cru bon de me réfugier dans les raisonnements (τους λόγους, tous logous) (…) Cébès : (…) Dépêche-toi d’arriver au but. » 99e-100c)
(4) La participation aux Formes est une explication préférable aux explications savantes.
(« Socrate : Alors examine ce qui s’ensuit (…) Socrate : (…) à plus savant que toi. » 100c-101c)
d) Conseils à Cébès : il faut s’en tenir à l’hypothèse ou en rendre compte pour trouver une explication satisfaisante mais ne pas se laisser prendre par les spécialistes de la controverse.
(« Socrate : (…) Pour toi, dans ta crainte (…) Simmias et Cébès ensemble : C’est la plus grande vérité que tu nous dis là. » 101d-102a)
5) Seconde interruption par Echécrate du récit de Phédon.
(« Echécrate : Par Zeus, ils avaient bien raison. (…) Phédon : (…) donc, il a posé cette question. » 102a-b)
6) Le dernier raisonnement.
(« Socrate : Supposons donc que tu tiennes un pareil langage (…) Socrate : (…) dans l’Hadès. » 102b-107a)
a) Le paradoxe de la double relation et le principe de l’exclusion des contraires.
(« Socrate : Supposons donc (…) Cébès : Oui, cela m’apparaît tout à fait clair. » 102b-103a)
b) L’objection de l’anonyme et la réponse de Socrate.
(« Phédon : (…) Entendant cela, un des assistants – qui était-ce ? (…) Cébès : Non, cette fois ce n’est pas mon cas. »103a-c)
(1) Un anonyme objecte que le principe d’exclusion des contraires contredit la thèse admise précédemment (cf. 71a) du devenir comme passage d’un contraire à l’autre.
(« [L’anonyme] : Par les Dieux ! (…) Phédon : (…) il a dit. » 103a)
(2) Socrate répond que la thèse antérieure sur le passage des contraires les uns dans les autres ne concernait pas les contraires en eux-mêmes qui s’excluent nécessairement mais les réalités qui les recevaient.
(« Socrate : Bravo de me l’avoir rappelé (…) Cébès : Non, cette fois ce n’est pas mon cas. » 103b-c)
c) L’extension du principe d’exclusion des contraires.
(« Cébès : (…) Je ne veux pas dire pour autant (…) Cébès : (…) Je suis d’accord avec toi et je te suis. » 103c-105b)
(1) L’exclusion des contraires est valable pour les réalités qui sont des contraires indirects.
(« Cébès : (…) Je ne veux pas dire (…) Socrate : (…) bien d’autres exemples encore. » 103c-104e)
(2) Les choses qui apportent toujours avec elles un contraire, ne peuvent recevoir l’autre contraire.
(« Socrate : (…) Vois donc si tu adoptes (…) Cébès : (…) avec toi et je te suis. » 104e-105b)
d) Les causes subtiles : une réalité porteuse d’un contraire peut être cause de sa présence dans une autre réalité. Socrate montre à Cébès comment on interroge dans ce cas.
(« Socrate : Bon. Maintenant reprends depuis le début (…) Cébès : Mais oui, très bien. » 105b-c)
e) Socrate, interrogeant Cébès, lui fait déduire que l’âme est immortelle puisqu’elle ne peut apporter à un corps que la vie et non son contraire, la mort.
(« Socrate : Bon. Réponds-moi (…) Cébès : Oui, et de façon très satisfaisante. » 105c-e)
f) Si l’immortel est indestructible, l’âme est indestructible
(« Socrate : Autre chose. Supposons que ce soit (…) Socrate : (…) dans l’Hadès. » 105e-107a)
6) Transition : l’étendue du raisonnement, faire un récit.
(« Cébès : Moi, en tout cas, je n’ai rien à ajouter (…) Simmias : Eh bien, nous nous en contenterons. »107a-108e)
a) Considérations de Cébès, Simmias et Socrate sur l’ensemble des démonstrations.
(« Cébès : Moi, en tout cas (…) Simmias : C’est vrai. » 107a-b)
b) Considérations morales et eschatologiques (= relatives à la destinée humaine) concernant l’immortalité de l’âme. Introduction au récit.
(« Socrate : Mais il y a ceci encore (…) Simmias : Eh bien, nous nous en contenterons. » 107b-108e)
(1) L’immortalité de l’âme implique le souci d’en prendre soin (έπίµήλέία, épiméléia) au-delà de cette vie
(« Socrate : Mais il y a ceci encore (…) son voyage dans l’au-delà. » 107b-d)
(2) Le voyage de l’âme en compagnie de son démon (δαίμων, daímôn, on pourrait traduire par génie) diffère selon qu’elle a été bonne ou méchante.
(« Socrate : (…) Et ce qu’on raconte, le voici (…) convient. » 107d-108c)
(3) Socrate annonce qu’il peut faire le récit de ce qu’est la Terre.
(« Socrate : (…) Or, nombreuses et merveilleuses (…) Simmias : Eh bien, nous nous en contenterons. » 108c-e)

Cinquième partie : le mythe de la destinée des âmes.
(« Socrate : Je suis convaincu donc que d’abord (…) Socrate : (…) façon que tu jugeras la plus conforme à l’usage. » 108e-115e)
1) La nature de la Terre et ce qui l’entoure.
(« Socrate : Je suis convaincu donc que d’abord (…) Socrate : (…) et de ce qui l’entoure. » 108e-111c)
a) La Terre est sphérique et immobile car au centre de l’univers.
(« Socrate : Je suis convaincu (…) Simmias : Et tu n’as tort. » 108e-109a)
b) Nous vivons dans un creux« comme des fourmis (…) autour d’un marécage » (109b).
(« Socrate : La seconde, c’est que la Terre (…) Simmias : (…) plaisir à écouter ce mythe. »109a-110b)
c) La vie des hommes qui séjournent sur le haut de la Terre est plus heureuse.
(« Socrate : On raconte donc d’abord (…) et de ce qui l’entoure. » 110b-111c)
2) Les régions intérieures de la Terre.
(« Socrate : (…) Quant à ses régions intérieures (…) régions. » 111c-113d)
a) La communication des différentes régions de la Terre.
(« Socrate : (…) Quant à ses régions intérieures (…) à l’intérieur de la terre. » 111c-e)
b) Le Tartare.
(« Socrate : (…) Or, cette oscillation (…) venant du côté opposé. » 111e-112e)
c) Les quatre courants principaux : Océan, Achéron, Pyriphlégéthon, Cocyte.
(« Socrate : (…) Il existe certes beaucoup (…) le Cocyte. » 112e-113c)
3) La destinée des âmes après leur jugement.
(« Socrate : Lorsque les morts arrivent au lieu où (…) nous manque. » 113d-114c)
4) Le mythe (μῦθος mûthos) donne un espoir pour qui philosophe dans l’immortalité de l’âme.
(« Socrate : Voilà, Simmias : c’est dans la perspective (…) laver un cadavre. » 114c-115a)
5) Socrate essaie de convaincre en vain Criton du peu d’intérêt de la question des funérailles et de sa succession et invite ceux qui l’ont écouté à avoir le souci d’eux-mêmes.
(« Phédon : (…) Criton, sur ses paroles de Socrate, est intervenu (…) Socrate : (…) façon que tu jugeras la plus conforme à l’usage. » 115a-115e)



Figure 2 David (1748-1825), La mort de Socrate (1787), peinture à l’huile, 130 x 196 com, Metropolitan Museum of Art, New York, États-Unis.

Épilogue : les derniers instants de Socrate.
(« Phédon : (…) Sur ses mots, il s’est levé (…) aussi, et le plus juste. » 116a-118a)
1) Socrate prend son bain, puis prend congé de sa femme et de ses trois enfants.
(« Phédon : (…) Sur ces mots (…) est revenu auprès de nous. » 116a-b)
2) Le serviteur des Onze fait l’éloge de Socrate qui lui rend la pareille.
(« Phédon : (…) Le soleil était déjà (…) Socrate : (…) sinon, que le préposé le broie. » 116b-d)
3) Criton essaye en vain de convaincre Socrate d’attendre avant de boire le poison.
(« Phédon : (…) Et Criton (…) Phédon : (…) poison et qui l’apportait broyé dans une coupe. » 116e-117a)
(4) Socrate boit le poison et doit gourmander ses amis qui pleurent.
(« Phédon : (…) Socrate, voyant l’homme, a dit (…) Phédon : (…) sommes retenus de pleurer. » 117a-e)
(5) Les derniers instants et les derniers mots de Socrate.
(« Phédon : (…) Il a marché de long en large (…) Phédon : (…) aussi, et le plus juste. »117e-118a)


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