jeudi 8 juin 2023

biographie courte de René Girard (1923-2015)

 René Girard est né le 25 décembre 1923, en Avignon. Son père était conservateur de la bibliothèque et du musée Calvet, puis du palais des Papes.

Il devient archiviste-paléographe en tant qu’ancien élève de l’école des Chartes puis docteur d’Indiana University.

Il enseigne la littérature comparée aux États-Unis dans diverses universités dont Johns Hopkins de 1957 à 1968 puis de 1976 à 1980.

Son premier livre Mensonge romantique et vérité romanesque met en avant à travers la lecture de grandes œuvres littéraires (de Cervantès[1547-1616] à Proust [1871-1922]) le caractère mimétique du désir et son caractère triangulaire.

Sur la base de sa théorie du désir mimétique il propose une anthropologie comparée qui met en lumière la violence qui s’abat sur une victime pour résoudre la violence qui sourd de la société et qui explique la religiosité archaïque dans son second livre La violence et le sacré, qui paraît en 1972.

Dans le livre suivant Des Choses cachées depuis la fondation du monde qui paraît en 1978, il entreprend, sur la base des acquis de sa recherche,  d'exposer pour la première fois la vérité anthropologique du christianisme qui rompt selon lui avec la religion du sacrifice en le dénonçant. Ses ouvrages ultérieurs approfondissent cette thèse de la vérité anthropologique du christianisme, Le Bouc émissaire qui paraît en 1982, La Route antique des hommes pervers qui paraît en 1985 Je vois Satan tomber comme l'éclair où il critique Nietzsche (1844-1900) paraît en 1999. Il tente de montrer en 1990 dans Les Feux de l'envie, que le théâtre de Shakespeare (1564-1616) est conforme à la théorie mimétique.

Il enseigne à Stanford de 1980 à 1995 où il termine sa carrière.

Il est docteur honoris causa des universités d’Amsterdam, Innsbruck, Anvers, Padoue, Montréal, St. Mary’s Seminary and University (Baltimore), Londres, St. Andrews et Institut catholique de Paris.

Il est élu à l’Académie française, au fauteuil du R. P. Carré, le 17 mars 2005 (37e fauteuil).

En 2007, René Girard ouvre une nouvelle étape de son travail, avec Achever Clausewitz : il y démontre que la théorie mimétique peut devenir une clé décisive pour interpréter les phénomènes de la violence contemporaine.

Il est mort le 4 novembre 2015 à Stanford (États-Unis).

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