Une légende australienne rappelle qu’un animal totémique,
un certain euro, portait le feu dans son corps. Un homme le tua. « Il
examina soigneusement le corps pour voir comment l’animal faisait du feu, d’où̀
il venait ; il arracha l’organe génital mâle qui était très long, le
fendit en deux et s’aperçut qu’il contenait un feu très rouge. » (p. 34).
Comment une telle légende pourrait-elle se perpétuer si chaque génération
n’avait pas des raisons intimes d’y croire ?
Bachelard, Psychanalyse
du feu (1938), chapitre III Psychanalyse et préhistoire. Le complexe de
Novalis, VI, Folio essai, 1992, p. 69.
Bachelard cite le Mythes sur l’origine du feu (1930, traduction
française de Michel Drucker, 1931) de James Georg Frazer.
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