lundi 1 janvier 2018

Alfred Espinas (1844-1922), biographie

Alfred Victor Espinas est né le 23 mai 1844 à Saint-Florentin (Yonne). Son père était pharmacien.
Il fut condisciple de Stéphane Mallarmé (1842-1898) au lycée de Sens. Puis il est élève au lycée Louis-le-Grand. Il est bachelier ès lettres et ès sciences.
De 1864 à 1867 il est élève à l’École normale supérieur où il a été reçu 10ème. Pendant ses années d’études, il obtient sa licence ès lettres en 1865.
Il est suppléant de philosophie au lycée de Bastia en 1867, puis il est chargé de cours de philosophie au lycée de Chaumont en 1868.
En 1870 il est engagé volontaire dans la garde nationale. La défaite française le conduit à penser la société et le fait social comme fondamental.
Après plusieurs échecs, il est premier à l’agrégation de philosophie en 1871. Il devient professeur de philosophie au lycée du Havre.
En 1873, il est professeur de philosophie au lycée de Dijon.
Il se marie en 1874 avec Hortense Gallot, fille d’un inspecteur des forêts avec qui il aura deux enfants, Henriette et Pierre.
En 1876, son condisciple Théodule Ribot (1839-1916) fonde La Revue philosophique qui va participer de la fondation de la psychologie.
Il soutient sa thèse qui le fait docteur ès lettres le 8 juin 1877 pour une étude sur la psychologie animale intitulée Des sociétés animales : étude de psychologie comparée (avec une thèse complémentaire De civitate apud Platonem) sous la direction de Pierre Janet (1859-1947) et Elme-Marie Caro (1826-1887) avec Charles-Pendrel Waddington (1819-1914) et avec Alfred Mézières (1826-1915) comme président du jury. Pierre Janet lui demande d’éliminer la partie de l’introduction prévue qui fait l’éloge d’Auguste Comte et d’Herbert Spencer. En outre, il lui reproche d’avoir fait plus une thèse de zoologie que de philosophie. Espinas élimine toute l’introduction. Alfred Espinas défend sa thèse dans un article intitulé « La vie sociale chez les animaux » qui paraît dans la Revue scientifique de la France et de l’étranger, 1877.
Il est nommé maître de conférences de philosophie à la faculté des lettres de Douai en 1978. Il publie sa thèse avec l’introduction contestée sous le titre Des sociétés animales.
En 1879, il est chargé de cours à la faculté des lettres de Bordeaux.
En 1881, il est titulaire de la chaire de philosophie à la faculté des lettres de Bordeaux.
En 1882, il est aussi chargé du cours de pédagogie.
En 1884, il critique l’agrégation de philosophie, repère du spiritualisme et instrument de la bourgeoisie.
En 1887, il est assesseur du doyen de la faculté des lettres de Bordeaux. Il a pour collègue Emile Durkheim (1858-1917). Il a pour élève Marcel Mauss (1872-1950). Puis il devient doyen de 1887 à 1890 de la faculté des lettres de Bordeaux.
En 1890, il est doyen honoraire.
En 1892, il est chevalier de la légion d’honneur.
En 1894, il est chargé d’un cours d’histoire de l’économie sociale à la Sorbonne.
En 1989, il est professeur honoraire de la faculté de Bordeaux
En 1899, il est professeur-adjoint à la faculté des lettres de Paris.
En 1890, il introduit le terme de praxéologie.
En 1904, il est professeur d’histoire de l’économie sociale à la faculté des lettres de Paris.
Il est élu membre de l’Institut, de l’Académie des sciences morales et politiques en 1905.
En 1911, il prend sa retraite.
Il est mort à Saint-Florentin le 24 février 1922.


Œuvres.
Des sociétés animales : étude de psychologie comparée ; De civitate apud Platonem (thèse 1877) ; La philosophie expérimentale en Italie, origines, état actuel (1880) ; Platon, La république, livre VI, édition avec une étude sur la politique platonicienne et une partie du livre VII (1881), livre VIII (1885) ; L’idée générale de la pédagogie (1884) ; Histoire des doctrines économiques (1891) ; Herbert Spencer, Principes de psychologie, tome 1 (traduction avec Théodule Ribot) (1892) ; Les origines de la technologie : étude sociologique, Du sommeil provoqué chez les hystériques (1897) ; La philosophie sociale du XVIIIe s. et la Révolution (1898) ; Descartes et la morale (2 vols, posthume, 1925).

Articles.
« La vie sociale chez les animaux » qui paraît dans la Revue scientifique de la France et de l’étranger, 1877
« Études nouvelles de psychologie comparée », Revue Philosophique, 1878
« Les études sociologiques en France. Les colonies animales », Revue Philosophique, 1882
« Les études sociologiques en France. Les colonies animales », Revue philosophique de la France et de l’étranger, XIII, 1882
« L’agrégation de philosophie », Revue internationale de l’enseignement, 1884
« Être ou ne pas être ou du postulat de la sociologie », Revue Philosophique, 1901


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