samedi 10 octobre 2015

Fiche - Le conséquentialisme


De l’anglais « consequentialism », terme forgé dans cette langue par Elisabeth Anscombe (1919-1951 ; cf. http://www.theguardian.com/news/2001/jan/11/guardianobituaries.highereducation) dans son article intitulé « la philosophie morale moderne » (1958), il désigne une doctrine morale selon laquelle la valeur morale d’une action dépend non du devoir qu’elle réalise, ni de la vertu dont elle émanerait, mais uniquement des conséquences, bonnes ou mauvaises. Aussi le conséquentialisme au sens strict est l’autre nom de l’utilitarisme. Les conséquences que l’on peut prendre en compte sont celles qui favorisent le bonheur du plus grand nombre selon l’utilitarisme de Jeremy Bentham ou bien le bonheur de la meilleure qualité selon l’utilitarisme de John Stuart Mill. Le conséquentialisme argumente avec des cas limites où le respect du devoir ou les simples considérations sur les vertus présentent des difficultés. C’est ainsi que John Stuart Mill refuse l’obligation absolue du mensonge lorsqu’il s’agit de criminels ou lorsqu’elle irait à l’encontre du bonheur d’un malade (cf. L’utilitarisme, 1863).
Le problème du conséquentialisme est qu’il présuppose qu’on puisse absolument savoir ce qui va se produire, autrement dit que l’expérience prévisible est le critère de l’action. Il élimine alors non seulement tout légalisme – il sera juste de transgresser n’importe quelle loi même bien fondée au nom de conséquences jugées indésirables – mais également toute considération des intentions du sujet qui sont pourtant déterminantes dans l’examen même des conséquences.



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