De l’anglais « consequentialism »,
terme forgé dans cette langue par Elisabeth Anscombe (1919-1951 ; cf. http://www.theguardian.com/news/2001/jan/11/guardianobituaries.highereducation)
dans son article intitulé « la philosophie morale moderne » (1958),
il désigne une doctrine morale selon laquelle la valeur morale d’une action dépend
non du devoir qu’elle réalise, ni de la vertu dont elle émanerait, mais
uniquement des conséquences, bonnes ou mauvaises. Aussi le conséquentialisme au
sens strict est l’autre nom de l’utilitarisme. Les conséquences que l’on peut
prendre en compte sont celles qui favorisent le bonheur du plus grand nombre selon
l’utilitarisme de Jeremy Bentham ou bien le bonheur de la meilleure qualité
selon l’utilitarisme de John Stuart Mill. Le conséquentialisme argumente avec
des cas limites où le respect du devoir ou les simples considérations sur les
vertus présentent des difficultés. C’est ainsi que John Stuart Mill refuse l’obligation
absolue du mensonge lorsqu’il s’agit de criminels ou lorsqu’elle irait à l’encontre
du bonheur d’un malade (cf. L’utilitarisme,
1863).
Le problème du conséquentialisme est qu’il
présuppose qu’on puisse absolument savoir ce qui va se produire, autrement dit
que l’expérience prévisible est le critère de l’action. Il élimine alors non
seulement tout légalisme – il sera juste de transgresser n’importe quelle loi
même bien fondée au nom de conséquences jugées indésirables – mais également
toute considération des intentions du sujet qui sont pourtant déterminantes
dans l’examen même des conséquences.
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