Sérapis ou
Sarapis est une divinité “syncrétique”, c’est-à-dire qui fusionne des croyances
provenant de plusieurs religions. Il apparaît vraisemblablement avec Ptolémée 1er
(368/366-283 av. J.-C.) compagnon et général d’Alexandre le grand (356-321 av.
J.-C.), puis roi d’Égypte à partir de 305 av. J.-C. Les théologiens de Ptolémée
transformèrent le dieu égyptien en Sérapis, lui donnant les attributs de
plusieurs dieux égyptiens et grecs. Traits égyptiens, il est Apis mort, ou
Osiris qui meurt et renaît. Il est un dieu de l’au-delà et de la production de
céréales. Traits grecs, ceux d’Hadès, le dieu des morts. Comme Dionysos, il
meurt et renaît. C’est un dieu guérisseur comme Asclépios. Pour cela, il envoie
des songes aux hommes que les prêtres interprètent. Il reçoit la déesse
égyptienne Isis pour épouse. Il est alors avec elle le couple de dieux
protecteurs des souverains égyptiens.
Sérapis est
généralement représenté assis sur un trône, avec à son côté Cerbère le chien
des Enfers, ou debout, à demi-nu, le sceptre à la main. Il est coiffé du calathos
(un instrument de mesure du blé) une corbeille décorée de rameaux d’olivier ou
d’épis de blé le caractérise.
Un nouveau
temple, le Sérapéion, fut érigé à Rhakotis, un quartier d’Alexandrie pour ce
dieu. Ptolémée III (285/275-222 av. J.-C.) le fit construire. Il devint une
extension de la grande bibliothèque d’Alexandrie.
Sérapis se
transforma progressivement en un dieu masculin universel, maître du ciel, de la
terre, de la mer, source de toute vie. Il prend certaines caractéristiques de
Zeus, les cheveux bouclés et la barbe épaisse.
Le culte de
Sérapis était très populaire. D’Alexandrie, son culte s’étendit à d’autres
villes du monde grec tout autour de la Méditerranée. Puis il gagna Rome à
l’époque impériale.
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