Victor
Brochard est né à Quesnoy-sur-Deûle (Nord) le 29 juin 1848. Il a fait ses
études supérieures à Lille. En 1868, il entre à l’École normale supérieure. Il
obtient l’agrégation de philosophie en 1872. Il est nommé au lycée de Pau.
Puis, il enseigne au lycée de Douai en 1875, au lycée de Nancy en 1879 et au
lycée Condorcet en 1879.
Il soutient sa
thèse de doctorat en 1879. De l’erreur,
est la thèse principale, la thèse secondaire en latin étant : De assensione Stoici quid senserint.
En 1884,
Brochard propose pour le prix Victor Cousin un mémoire sur le sujet du
concours, le scepticisme dans l’antiquité grecque. L’Académie des Sciences
morales et politiques le récompense.
En 1886, il
est nommé maître de conférences à l’École normale supérieure. En 1887, il
publie son mémoire du prix Victor Cousin dans une version remaniée sous le
titre : Les Sceptiques grecs à
l’imprimerie nationale (cf. l’avant-propos daté de septembre 1887). L’ouvrage
est salué par Nietzsche (1844-1900) dans Ecce
Homo (1888, Pourquoi je suis si avisé, § 3). En retour, Brochard cite à
plusieurs reprises Nietzsche qui était relativement inconnu à ce moment-là.
Après l’École
normale supérieure, il devient professeur de philosophie ancienne à la
Sorbonne. Il aura pour élève Émile Bréhier (1876-1952). Il a peut-être été le
modèle du personnage de Brichot dans À la
recherche du temps perdu de Marcel Proust comme l’a soutenu entre autres Antoine
Compagnon (Proust entre deux siècles,
Paris, Seuil, 2013). En effet, l’écrivain l’a connu dans les salons comme celui
de Madame Aubernon (1825-1899) à Paris.
En 1900, il
devient membre de l’Institut où il succède au philosophe Francisque Bouillier
(1813-1899), président de l’Académie des sciences morales et politiques.
Il est mort à
Paris le 25 novembre 1907.
Œuvres.
De la Responsabilité morale, Pau (1874) ; De l’Universalité des notions morales, Pau (1876) ; De l’Erreur, thèse pour le doctorat,
Faculté des lettres de Paris, Berger-Levrault, De assensione Stoici quid senserint, Berger-Levrault, (1879) ;
édition du Discours de la méthode et
de la première des Méditations
métaphysiques de Descartes (1881) ; édition du livre premier des Principes de la philosophie de
Descartes, avec une introduction, une analyse critique et des notes historiques
et philosophiques (1886) ; Les
Sceptiques grecs, Paris, Imprimerie Nationale (1887), réédité à la Librairie
générale française, Paris, 2002 ; Études
de philosophie ancienne et de philosophie moderne, recueillies et précédées
d’une introduction par Victor Delbos (1862-1916), Paris, Félix Alcan, 1912.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire