vendredi 31 juillet 2015

Victor Brochard (1848-1907), notice biographique

Victor Brochard est né à Quesnoy-sur-Deûle (Nord) le 29 juin 1848. Il a fait ses études supérieures à Lille. En 1868, il entre à l’École normale supérieure. Il obtient l’agrégation de philosophie en 1872. Il est nommé au lycée de Pau. Puis, il enseigne au lycée de Douai en 1875, au lycée de Nancy en 1879 et au lycée Condorcet en 1879.
Il soutient sa thèse de doctorat en 1879. De l’erreur, est la thèse principale, la thèse secondaire en latin étant : De assensione Stoici quid senserint.
En 1884, Brochard propose pour le prix Victor Cousin un mémoire sur le sujet du concours, le scepticisme dans l’antiquité grecque. L’Académie des Sciences morales et politiques le récompense.
En 1886, il est nommé maître de conférences à l’École normale supérieure. En 1887, il publie son mémoire du prix Victor Cousin dans une version remaniée sous le titre : Les Sceptiques grecs à l’imprimerie nationale (cf. l’avant-propos daté de septembre 1887). L’ouvrage est salué par Nietzsche (1844-1900) dans Ecce Homo (1888, Pourquoi je suis si avisé, § 3). En retour, Brochard cite à plusieurs reprises Nietzsche qui était relativement inconnu à ce moment-là.
Après l’École normale supérieure, il devient professeur de philosophie ancienne à la Sorbonne. Il aura pour élève Émile Bréhier (1876-1952). Il a peut-être été le modèle du personnage de Brichot dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust comme l’a soutenu entre autres Antoine Compagnon (Proust entre deux siècles, Paris, Seuil, 2013). En effet, l’écrivain l’a connu dans les salons comme celui de Madame Aubernon (1825-1899) à Paris.
En 1900, il devient membre de l’Institut où il succède au philosophe Francisque Bouillier (1813-1899), président de l’Académie des sciences morales et politiques.
Il est mort à Paris le 25 novembre 1907.

Œuvres.
De la Responsabilité morale, Pau (1874) ; De l’Universalité des notions morales, Pau (1876) ; De l’Erreur, thèse pour le doctorat, Faculté des lettres de Paris, Berger-Levrault, De assensione Stoici quid senserint, Berger-Levrault, (1879) ; édition du Discours de la méthode et de la première des Méditations métaphysiques de Descartes (1881) ; édition du livre premier des Principes de la philosophie de Descartes, avec une introduction, une analyse critique et des notes historiques et philosophiques (1886) ; Les Sceptiques grecs, Paris, Imprimerie Nationale (1887), réédité à la Librairie générale française, Paris, 2002 ; Études de philosophie ancienne et de philosophie moderne, recueillies et précédées d’une introduction par Victor Delbos (1862-1916), Paris, Félix Alcan, 1912.



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