Ce
n’est pas une vérité tout à fait immédiate que deux et deux sont quatre,
supposé que quatre signifie trois et un. On peut donc la démontrer, et voici
comment :
Définitions :
I ) Deux
est un et un.
2) Trois
est deux et un.
3) Quatre
est trois et un.
Axiome. Mettant des
choses égales à la place, l’égalité demeure.
Démonstration :
2 et 2 est 2 et 1 et 1 (par la déf. I)....…. 2 + 2
2 et 1 et 1 est 3 et 1 (par la déf. 2)…....... (2 + 1) + 1
3 et 1 est 4 (par la déf. 3) ……………… (3 +
1)
4
Donc (par l’axiome)
2 et 2 est 4. Ce qu’il fallait démontrer.
Leibniz, Nouveaux essais sur l’entendement humain
(posthume, 1765), Livre IV De la connaissance, chapitre VII Des propositions
qu’on nomme maximes ou axiomes, § 10, GF Flammarion, p.364.
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