dimanche 13 janvier 2019

Platon, Ménon, plan analytique

Platon, Ménon, traduction Émile Chambry (1864-1938), GF Flammarion n°146


Plan

Première partie : Définitions de la vertu.
(« Ménon : « Pourrais-tu me dire, Socrate (…) Socrate :(…) En quoi faites-vous consister la vertu, ton ami et toi ? » pp. 325-341)
1) La question initiale de Ménon, à savoir comment la vertu s’acquiert et le problème fondamental du dialogue : quelle est l’essence de la vertu.
(« Ménon : « Pourrais-tu me dire, Socrate (…) je n’ai jamais rencontré personne qui le sût. » pp. 325-326)
2) Première définition de la vertu : « Ménon : (…) si c’est la vertu d’un homme que tu veux connaître, rien de plus aisé : la vertu d’un homme consiste à être capable d’administrer les affaires de la cité et, en les administrant, de faire du bien à ses amis et du mal à ses ennemis, en se gardant soi-même de tout mal. Si c’est la vertu d’une femme, elle n’est pas difficile à définir : le devoir d’une femme est de bien gouverner sa maison, de conserver tout ce qui est dedans et d’être soumise à son mari. Il y a aussi une vertu propre à l’enfant, fille ou garçon, et une propre au vieillard, soit libre, soit esclave. Il y en a une foule d’autres encore ; aussi n’est-on pas embarrassé pour définir la vertu. Pour chaque action, pour chaque âge, pour chaque ouvrage, chacun de nous a sa vertu particulière. Et il en est de même du vice, Socrate, à ce que je crois. »
(« Ménon : La chose n’est pas difficile à expliquer, Socrate. (…) Socrate : (…) dire en quoi Gorgias la fait consister, et toi avec lui. » pp. 326-329)
a) La définition de Ménon.
(« Ménon : La chose n’est pas (…) Socrate, à ce que je crois. » pp. 326-327.)
b) L’image et l’exemple de l’essaim d’abeilles.
(« Socrate : J’ai, ma foi, beaucoup de chance, Ménon (…) Ménon : Sans doute. » p. 327)
c) Les exemples de la force et de la santé montrent que c’est l’essence de la vertu qui est l’objet de la recherche.
(« Socrate : De même au sujet des vertus (…) Ménon : Aucune. » pp. 327-328)
d) Le cas de la vertu n’est pas le même selon Ménon.
(« Socrate : Et la vertu sera-t-elle (…) Ménon : (…) ne ressemble plus aux précédents. » p. 328)
e) Reprise d’un élément de la définition de Ménon « bien administrer » pour montrer que les exigences de justice et de sagesse sont identiques dans la vertu.
(« Socrate : Comment ? N’as-tu pas dit (…) dire en quoi Gorgias la fait consister, et toi avec lui. » pp. 328-329)
3) Deuxième définition générale de la vertu. « Ménon : Que peut-elle être, sinon la capacité de commander aux hommes… » p. 329
(« Ménon : Que peut-elle être (…) Socrate : Il n’y a là rien d’étonnant. » pp. 329-330.
a) La seconde définition de Ménon.
(« Ménon : Que peut-elle être (…) Socrate : C’est en effet ce que je cherche. » p. 329)
b) Premier élément de réfutation : « la capacité de commander aux hommes » ne s’applique pas à l’enfant et à l’esclave.
(« Socrate : (…) Mais chez un enfant (…) Ménon : Je ne le crois pas du tout, Socrate. » p. 329)
c) Deuxième élément de réfutation : « la capacité de commander aux hommes » ne répond pas à l’exigence de justice. Les parties de la vertu : tempérance, sagesse, générosité. Le problème de l’unité reste entier.
(« Socrate : Ce serait étrange (…) Il n’y a rien d’étonnant. » p. 330
4) Définitions données par Socrate en vue d’acquérir la méthode : la figure et la couleur.
(« Socrate :(…) Mais je vais tâcher (…) Ménon : (…) si tu me donnes beaucoup d’explications de ce genre. » pp. 330-335.
a) Les exemples de la figure et de la couleur. Ménon refuse de les définir.
(« Socrate : (…) Mais (…) Ménon : Assurément. » pp. 330-332)
b) Première définition de la figure par Socrate : « la figure est de toutes les choses qui existent la seule qui accompagne toujours la couleur. » p. 332.
(« Socrate : Allons, essayons d’expliquer (…) essayer de te répondre. » pp. 332-333)
a) Socrate donne sa première définition qu’il juge suffisante.
(« Socrate : Allons (…) et je m’en contenterai. » pp. 332-333)
b) Ménon la juge simplette. Il la réfute car elle présuppose de connaître la couleur.
(« Ménon : Mais ta définition (…) que penseras-tu de ta réponse ? » p. 333)
g) Socrate fait une mise au point sur la différence entre la dispute entre habiles et le dialogue.
(« Socrate : Qu’elle est vraie (…) essayer de te répondre. » p. 333)
c) Deuxième définition de la figure : « toute figure est ce à quoi se termine un solide (…) c’est la limite du solide. » p. 333.
(« Socrate : Dis-moi (…) c’est la limite du solide. » p.333)
d) Définition de la couleur à la façon de Gorgias et d’Empédocle : « la couleur est un écoulement de figures proportionné à la vue et sensible. ».
(« Ménon : Et la couleur (…) beaucoup d’explications de ce genre. » pp. 334-335)
5) Troisième définition de la vertu.
« Ménon : (…) la vertu consiste, selon le mot du poète, à aimer les belles choses et à être puissant. Comme lui, j’appelle vertu le désir des belles choses joint au pouvoir de se les procurer. » p. 336.
(« Socrate : Je n’épargnerai certainement aucun effort (…) En quoi faites-vous consister la vertu, ton ami et toi ? » pp. 335-341)
a) Examen du désir des belles choses : tout homme désire le bien.
(« Socrate : Entends-tu (…) Ménon : Il y a apparence. » pp. 336-337)
b) Redéfinition de la vertu comme pouvoir de se procurer les biens. Examen critique.
(« Socrate : Mais il est évident que (…) En quoi faites-vous consister la vertu, ton ami et toi ? » pp. 338-341)

Deuxième partie : la connaissance est réminiscence.
(« Ménon : J’avais ouï dire, Socrate (…) tu me parais avoir raison. » pp. 341-354)
1) Le paradoxe de Ménon : toute recherche est impossible.
(« Ménon : J’avais ouï dire, Socrate (…) Peux-tu dire pourquoi. » pp. 341-342)
a) Socrate la torpille.
(« Ménon : J’avais (…) Socrate : (…) ce qu’elle peut être. » pp. 341-342)
b) Le paradoxe de Ménon et sa reformulation par Socrate.
(« Ménon : Et comment t’y prendras-tu (…) Peux-tu dire pourquoi. » p. 342)
2) La réminiscence comme réponse au paradoxe de Ménon.
(« Socrate : Oui. J’ai entendu des hommes et des femmes habiles dans les choses divines… (…) je veux bien chercher avec toi ce qu’est la vertu. » pp. 342-343)
a) Ce que disent les hommes et femmes habiles : l’immortalité de l’âme.
(« Socrate : Oui. J’ai entendu (…) des héros sans tache. » » pp. 342-343)
b) Conséquence : apprendre, c’est se ressouvenir.
(« Socrate : (…) Donc, puisque l’âme est immortelle (…) ce qu’est la vertu. » p. 343)
3) Preuve de la réminiscence, la redécouverte de la duplication de l’aire du carré par un jeune esclave.
(« Ménon : Soit, Socrate. (…) tu me parais avoir raison. » pp. 343-354)
a) Ménon demande une preuve de la théorie de la réminiscence.
(« Ménon : Soit, Socrate (…) J’y ferai attention. » pp. 343-344)
b) L’interrogation du jeune esclave comme preuve de la théorie de la réminiscence.
(« Socrate : Dis-moi, mon garçon, sais-tu (…) L’esclave : C’est bien cela, Socrate. » pp. 344-352)
a) Présentation du problème : quelle est la longueur du côté d’un carré dont la surface est double de celle d’un carré donné dont le côté est de deux pieds et la surface de quatre pieds ?
(« Socrate : Dis-moi, mon garçon, sais-tu que le carré (…) quelle longueur aura-t-elle dans le carré double ? » pp. 344-345)
b) Réfutation de la première solution donnée par le jeune esclave : la longueur du côté est aussi double car la surface du carré est de seize pieds et non huit.
(« L’esclave : Il est évident, Socrate, que cette longueur sera double. (…) Socrate : Essaye de dire de quelle longueur tu crois qu’elle est. » pp. 345-348)
g) Réfutation de la seconde solution donnée par le jeune esclave : la longueur du côté est de trois pieds car la surface est de neuf pieds et non huit.
(« L’esclave : De trois pieds. (…) Non assurément. » p. 348)
d) Socrate montre à Ménon que le jeune esclave est arrivé au stade de la torpille et va pouvoir apprendre, c’est-à-dire se ressouvenir.
(« Socrate : Alors avec quelle ligne ? (…) au lieu de le questionner sur ce qu’il pense. » pp. 348-350)
e) Socrate fait découvrir au jeune esclave que la ligne cherchée est la diagonale du carré donné.
(« Socrate : (…) Réponds-moi toi (…) L’esclave : C’est bien cela Socrate. » pp. 350-353)
c) Socrate tire les conséquences relatives au problème de la connaissance. La recherche est possible et bonne moralement.
(« Socrate : Que t’en semble, Ménon ? (…) Ménon : (…) tu me parais avoir raison. » pp. 352-354)

Troisième partie : L’hypothèse de la vertu science.
(« Socrate : Puisque nous sommes d’accord sur ce point (…) les plus expérimentés en la matière. » pp. 354-359)
1) Ménon refuse de revenir à la question de l’essence de la vertu. Il préfère poser à nouveau sa question initiale sur le mode d’acquisition de la vertu.
(« Socrate : Puisque nous sommes d’accord (…) nous avons à rechercher la qualité d’une chose dont nous ignorons la nature. » p. 354)
2) Socrate expose la méthode hypothétique.
(« Socrate : (…) Si je ne peux te gagner (…) possible ou non. » pp. 354-355)
a) La méthode hypothétique selon le modèle des géomètres.
(« Socrate : Si je ne peux te gagner (…) si elle sera possible ou non. » pp. 354-355)
b) L’hypothèse, la vertu est science, permet de comprendre qu’elle puisse s’enseigner.
(« Socrate : C’est ainsi que (…) Ménon : Parfaitement. » p. 355
3) Examen de l’hypothèse : la vertu est science. Arguments en faveur de l’hypothèse la vertu est science.
(« Socrate : Après cela, nous avons, ce me semble, à examiner si la vertu est une science (…) Ménon : (…) elle peut être enseignée. » pp. 355-359)
a) La vertu est un bien.
(« Socrate : Après cela (…) Ménon : C’est exact. » pp. 355-356)
b) La vertu est utile.
(« Socrate : Et maintenant (…) Ménon : (…) de ce que nous avons admis. » p. 356)
c) Ce qui est utile pour le corps dépend d’un usage approprié.
(« Socrate : Examinons donc (…) Ménon : Parfaitement. » pp. 356-357)
d) Les vertus de l’âme – courage, tempérance, facilité à apprendre – exigent l’intelligence.
(« Socrate : Maintenant examinons aussi ce qui se rapporte à l’âme. (…) Ménon : Il me le semble. » p. 357)
e) Les biens matériels sont utiles si la raison prédomine.
(« Socrate : Considérons maintenant aussi les autres choses (…) Ménon : C’est vrai. » p. 358)
f) La vertu est raison ou une partie de la raison.
(« Socrate : On peut donc dire d’une manière générale (…) Ménon : Cela me paraît bien dit, Socrate. » p. 358)
g) La vertu ne provient pas de la nature.
(« Socrate : Mais s’il en est ainsi (…) Ménon : C’est vraisemblable, Socrate. » p. 358)
h) Elle provient de l’éducation.
(« Socrate : Mais puisque ce n’est pas la nature (…) Ménon : (…) elle peut être enseignée. » p. 359)
4) Le problème des maîtres de vertu.
(« Socrate : Peut-être, par Zeus (…) en la matière. » p. 359)

Quatrième partie : les maîtres de vertu.
(« Socrate : (…) Mais justement, Ménon, voici Anytos qui est venu fort à propos (…) Ménon : (…) de quelle manière ils se forment. » pp.359-368)
1) Dialogue avec Anytos.
(« Socrate : (…) Mais justement, Ménon, voici Anytos (…) Anytos : (…) Mais je pense que tu le sais, toi aussi. » pp. 359-366)
a) Portrait d’Anytos.
(« Socrate : (…) Et d’abord Anytos (…) quels ils sont. » p. 360
b) Socrate établit par induction que les sophistes sont les maîtres de vertu.
(« Socrate : (…) Aide-nous donc, Anytos, ton hôte Ménon, ici présent, et moi (…) ceux qu’on appelle sophistes. » pp. 360-361)
c) Anytos refuse d’admettre que les sophistes sont des maîtres de vertu tout en avouant ne pas les connaître.
(« Anytos : Par Héraclès, Socrate, parle mieux. (…) Socrate : (…) par quel autre moyen tu pourrais les connaître. » pp. 361-363)
d) Socrate réfute avec des exemples de grands politiques (Thémistocle, Périclès, Thucydide) la thèse d’Anytos selon laquelle ce sont les Athéniens qui enseignent la vertu.
(« Socrate : (…) Mais ce que nous cherchons (…) Anytos : (…) Mais je pense que tu le sais toi aussi. » pp. 363-366)

2) Dialogue avec Ménon.
(« Socrate : Anytos me paraît fâché, Ménon(…) Ménon : (…) de quelle manière ils se forment. » pp. 366-368)
a) Ménon reconnaît qu’il n’y a pas de maître de vertu en Thessalie.
(« Socrate : (…) Mais dis-moi, toi, n’avez-vous pas aussi d’honnêtes gens chez vous ? (…) Ménon : Je ne le pense pas, Socrate. » p. 366
b) Les sophistes ne sont pas des maîtres de vertu. Gorgias n’a pas cette prétention. Preuve par les poètes.
(« Socrate : Mais ces sophistes (…) Ménon : Non, par Zeus. » pp. 366-368)
c) Conclusion partielle : la vertu ne peut s’enseigner.
(« Socrate : Si donc ni les sophistes ni les gens de bien eux-mêmes (…) Ménon : (…) de quelle manière ils se forment. » p. 368)

Cinquième partie : l’opinion vraie.
(« Socrate : Je crains, Ménon (…) tu rendras service aux Athéniens. » pp. 369-375)
1. L’opinion droite est aussi utile que la science.
(« Socrate : Je crains, Ménon (…) Ménon : Cela me paraît forcé. » pp. 369-370)
2. L’opinion droite et les statues de Dédale. Seule la science assure la stabilité.
(« Ménon : (…) Aussi je m’étonne, Socrate (…) Ce que tu en dis est juste, Socrate. » pp. 370-371)
3. Récapitulations et conclusions.
(« Socrate : Et ceci n’est-il pas juste aussi (…) aux Athéniens. » pp. 371-375)

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