L’édition utilisée est : Molière, L’Avare, présentation par Jean de Guardia, GF Flammarion, 2009.
L’Avare de Molière est une comédie en cinq actes et en prose écrite en 1668. Elle a été créée au Palais-Royal le 9 septembre de la même année. Elle a été jouée neuf fois avant d’être retirée.
La pièce est ensuite publiée à Paris au début de 1669, l’achevé d’imprimer est daté du 18 février.
Personnages et distribution originelle.
Harpagon, père de Cléante et d’Élise, amoureux (c’est-à-dire qui aime sans être nécessairement aimé en retour) de Mariane et amoureux de sa cassette d’or. Il était joué par Molière.
Cléante, fils d’Harpagon, amant (c’est-à-dire qui aime et qui est aimé) de Mariane. Il était joué par La Grange (1635-1692).
Élise, fille d’Harpagon, amante de Valère. Elle était jouée par Armande Béjart dite Mlle Molière (1642-1700).
Valère, fils d’Anselme, amant d’Élise. Il était joué par Du Croisy (1626-1695).
Mariane, fille d’Anselme, amante de Cléante, aimée d’Harpagon. Elle était jouée par Mlle de Brie (1630-1706).
Anselme, père de Valère et de Mariane
Frosine, femme d’intrigue. Elle était jouée par Madeleine Béjart (1618-1672).
Maître Simon, courtier.
Maître Jacques, cuisinier et cocher d’Harpagon était joué par André Hubert (?-1700)
La Flèche, valet de Cléante était joué par Louis Béjart (1630-1678).
Dame Claude, servante d’Harpagon.
Brindavoine et La Merluche, laquais d’Harpagon.
Un Commissaire et son Clerc.
ACTE PREMIER.
L’action se passe à Paris dans une salle de la maison d’Harpagon qui comprend un jardin derrière (cf. note 2 p.10).
Scène 1. Valère, Élise.
Dans cette scène d’exposition, on apprend qu’Élise est amoureuse et liée à Valère, un gentilhomme napolitain à qui elle est reconnaissante de lui avoir sauvé la vie lors d’un naufrage. Le dialogue est suffisamment ambigu pour qu’on se demande si leur relation est demeurée chaste. Élise doute de la continuité de l’amour de Valère. Il proteste de la sincérité de son amour. Il s’est introduit chez Harpagon en qualité d’intendant pour arriver à ses fins. L’obstacle est Harpagon et « l’excès de son avarice » (p.14) l’oblige selon lui à faire le flatteur. Le projet des amants est de faire du frère, Cléante, un allié. L’entendant arriver, Valère se retire (ce qui lie la scène 1 à la scène 2).
Scène 2. Cléante, Élise.
Dans cette seconde scène d’exposition, on apprend en même temps qu’Élise que son frère Cléanthe veut épouser Mariane, une jeune fille pauvre qui vit avec sa mère souvent malade, dont il est amoureux. Il prévient en les débitant les arguments qui font de l’obéissance au père en ce domaine le maître. Cléante se révolte surtout contre l’avarice de son père qui l’empêche d’aider Mariane. Il envisage même de s’enfuir avec sa bien-aimée à l’étranger. Habitué à faire des dettes pour se vêtir convenablement, il a pour son projet de fuite l’intention d’emprunter de l’argent (ce qui annonce les scènes 1 et 2 de l’acte II). Le frère et la sœur se retirent pour continuer leur confidence – Élise fera donc la sienne hors scène puisque nous la connaissons déjà – car ils entendent leur père (ce qui lie la scène 2 à la scène 3).
Scène 3. Harpagon, La Flèche.
Harpagon chasse brutalement La Flèche, le valet de Cléanthe parce qu’il le soupçonne d’être un espion pour les voleurs. Il se ravise un moment. Il l’interroge et se montre ridicule en le fouillant. La Flèche lui lance « La peste soit de l’avarice et des avaricieux ! » sans le désigner et le voue à être volé (ce qui annonce le vol de la cassette de la scène 6 de l’acte IV). Il est finalement chassé. Harpagon demeure (ce qui lie la scène 3 et la scène 4).
Scène 4. Élise, Cléanthe, Harpagon.
On comprend pourquoi Harpagon est inquiet : il a enterré dans son jardin une cassette contenant dix mille écus en or qu’on lui a rendus et qu’il n’a pu placer. Il craint le vol. Il soupçonne également ses propres enfants qui arrivent pendant qu’il se parle à voix haute. Il les tance pour leur dépense et notamment Valère pour sa prodigalité qui le fait vivre comme un marquis. Il lui reproche non de gagner au jeu comme son fils le prétend, mais de ne pas placer ses gains à un taux usuraire. Après s’être calmé, il leur apprend ses projets matrimoniaux. Il veut épouser Mariane. Cléanthe abasourdi se retire. Harpagon apprend à Élise que son frère doit épouser une veuve dont on lui a parlé et elle, le seigneur Anselme, un presque quinquagénaire de ses amis qui a la réputation d’être riche. Élise s’oppose avec la plus grande énergie au projet de mariage de son père la concernant. Harpagon lui propose de prendre comme juge Valère qui arrive (ce qui lie la scène 4 à la scène 5). Elle accepte.
Scène 5. Valère, Harpagon, Élise.
Valère donne raison à Harpagon avant de connaître l’affaire, puis se retrouve dans l’embarras une fois qu’il la connaît. Harpagon nous décrit Anselme comme un homme qui a du bien, aucun enfant d’un premier mariage et surtout qui épouse Élise « sans dot ». C’est cette raison, répétée quatre fois – dont trois par Harpagon dont c’est un mot de nature, c’est-à-dire un mot qui révèle le caractère de celui qui le prononce – qui décide l’affaire malgré les tentatives réitérées de Valère de défendre le point de vue du mariage et de l’amour d’Élise en l’énonçant à sa place. Harpagon sort pour aller voir son trésor pour lequel il craint après avoir entendu aboyer un chien. Valère explique à Élise son attitude par le mauvais naturel d’Harpagon. Il se déclare prêt à fuir. Devant son père de retour, il lui fait une leçon de morale à la façon d’Harpagon dont le principe est que « l’argent est plus précieux que toutes les choses du monde » (p.38).
ACTE II.
Scène 1. Cléanthe, La Flèche.
Cléante cherche à emprunter quinze mille francs. Son valet lui a trouvé un préteur représenté par Maître Simon, un courtier. L’énoncé des premières conditions semblent honnêtes à Valère. Mais lorsqu’il comprend que le prêteur réclame au final un taux exorbitant de 25% et y ajoute comme condition l’obligation d’y inclure un amas de vieilleries hétéroclites évaluées à un prix extravagant pour une partie de la somme, Cléante est indigné des conditions tyranniques de l’usurier qu’il injurie (« quel Juif, quel Arabe » p.42). Il maudit l’avarice de son père dont il souhaite implicitement la mort.
Scène 2. Maître Simon, Harpagon, Cléanthe, La Flèche.
Arrivent le courtier Maître Simon et Harpagon (ce qui assure la liaison des scènes). Cléanthe et son valet sont surpris. Cléante découvre que le mystérieux usurier n’est autre que son père. Père et fils s’opposent violemment. Ils se reprochent mutuellement l’immoralité de la dette inutile et du prêt usuraire. Harpagon reste seul.
Scène 3. Frosine, Harpagon.
Arrive Frosine (ce qui lie les scènes). Elle échoue à retenir Harpagon qui passe pour aller voir son argent.
Scène 4. La Flèche, Frosine.
Frosine se vante auprès de La Flèche qu’elle retrouve et connaît manifestement d’obtenir d’Harpagon de bons subsides en échange des services qu’elle va lui rendre. Elle se présente elle-même comme une intrigante. Profitant de l’absence d’Harpagon, le valet la met en garde contre l’avarice légendaire de son maître. « Donner est un mot pour qui il a tant d’aversion, dit de lui La Flèche, le valet de Cléante, qu’il ne dit jamais : “je vous donne”, mais : “je vous prête le bon jour” ». (p.50) Voyant Harpagon, il se retire (ce qui les la scène 4 à la scène 5).
Scène 5. Harpagon, Frosine.
Harpagon arrive. Frosine le flatte éhontément malgré les soixante ans qu’il avoue. Métoposcope et chiromancienne, elle lui prédit cent vingt ans. Ses vêtements démodés, ses quintes de toux sont selon elle du meilleur goût. Après cet éloge paradoxal, elle se vante de faire aboutir le mariage. L’absence de dot de la jeune fille pauvre tourmente pourtant Harpagon. Frosine le rassure en lui indiquant que ses habitudes d’économie relatives à la nourriture, à l’habillement et au fait qu’elle ne joue pas constituent un réel atout. Il refuse cet argent irréel. Seul l’argument de biens que la mère possèderait dans un autre pays lui agrée. Il est ensuite inquiet de la différence d’âge et sur les risques d’infidélité qui en découlent. Frosine lui fait croire alors que Mariane a une prédilection pour les vieillards et qu’elle accepte de l’épouser pour cela. Lorsqu’en échange, Frosine demande de l’aide pour un procès, Harpagon reste sourd à ses demandes et prétexte une affaire urgente pour s’éclipser. Restée seule, Frosine se promet de gagner sur l’autre partie.
ACTE III
Scène 1. Harpagon, Cléanthe, Élise, Valère, Dame Claude, Maître Jacques, Brindavoine, La Merluche.
Harpagon, qui a invité Mariane à dîner, multiplie les recommandations à ses domestiques, en particulier à Maître Jacques pour limiter le plus possible la dépense. La liste de plat que propose ce dernier provoque l’ire d’Harpagon. Devant les protestations de Maître Jacques, Valère se joint à Harpagon pour inciter le cocher-cuisinier à faire des économies. Il cite une antimétabole d’un ancien (proverbe cité par Cicéron (106-43 av. J.-C.), Rhétorique à Hérennius, IV, 28) « il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger » (p.67). Elle plaît à Harpagon qui n’arrive pas à la répéter dans le bon ordre. Maître Jacques, qui, sur les instances de son maître, lui dit sincèrement ce qu’on dit de son avarice et des histoires qui courent sur son compte, est récompensé par des coups de bâton. (Harpagon doit sortir pour assurer la liaison entre la scène 1 et la scène 2).
Scène 2. Maître Jacques, Valère.
Restés seuls, Maître Jacques se querelle avec Valère qui se moque de lui. Il se montre hardi dans un premier temps et fait reculer Valère, qui, dès qu’il est menacé d’être rossé, reprend l’avantage et donne des coups de bâton au serviteur. La scène tourne à la farce. Maître Jacques, laissé seul, apprend au spectateur qu’il est prêt à se venger.
Scène 3. Frosine, Mariane, Maître Jacques.
Frosine qui arrive avec Marianne (ce qui assure la liaison des scènes) demande à Maître Jacques après son maître.
Scène 4. Mariane, Frosine.
Seules (ce qui fait la liaison des scènes), les deux femmes évoquent la situation. Mariane, est pleine d’appréhension à l’idée d’épouser Harpagon. Frosine lui fait avouer qu’elle aime le jeune homme inconnu. Elle lui fait remarquer l’avantage d’épouser un vieil homme riche plutôt qu’un pauvre jeune homme malgré l’inconvénient pour la sensualité. Bientôt mort, il la laissera libre de mener comme elle l’entend sa vie amoureuse.
Scène 5. Harpagon, Frosine, Mariane.
Harpagon entre (ce qui fait la liaison des scènes). Chaussé de lunettes, il en justifie la présence en lui faisant un compliment ridicule en la comparant à un astre qui a besoin d’être vu par de tels instruments. Elle est comme paralysée et Frosine explique à Harpagon que la stupeur de Mariane est de la surprise et de la pudeur.
Scène 6. Élise, Harpagon, Mariane, Frosine.
Élise entre (ce qui assure la liaison des scènes). Après qu’elle et Mariane se sont saluées, Frosine sert d’intermédiaire entre Mariane et Harpagon à qui elle transforme en compliments les jugements dépréciatifs de Mariane. Cette dernière reconnaît Cléante qui arrive (ce qui assure la liaison entre la scène 6 et la scène 7).
Scène 7. Cléante, Harpagon, Élise, Mariane, Frosine.
Cléante et Mariane échangent des propos doux amers à double entente. Cléante explique en quoi ce mariage ne lui convient pas. Mariane l’assure que c’est pour elle un devoir filial. Harpagon comprend simplement une opposition du fils à une future belle-mère. Sur les instances de son père qui lui demande de changer d’attitude, il feint de se mettre à sa place et lui avoue son amour et son vœu de l’épouser. Mais Harpagon s’agace auprès de Valère de la riche collation que Cléante a préparée pour Mariane qui s’apprêtait à partir à la foire avec Frosine et Élise. Il devient colère lorsque Cléante lui ôte du doigt une bague de diamant pour l’offrir en son nom à sa promise.
Scène 8. Harpagon, Mariane, Frosine, Cléante, Brindavoine, Élise.
Brindavoine entre (ce qui lie les scènes) pour annoncer la visite d’une personne qui apporte à Harpagon de l’argent. Il tente alors d’abandonner la scène
Scène 9. Harpagon, Mariane, Cléante, Élise, Frosine, La Merluche.
La Merluche entre en courant (ce qui lie les scènes) et renverse Harpagon. Il s’empressait de le prévenir du déferrement de ses deux chevaux, ce qui retarde la sortie à la foire. Cléante se propose de faire l’honneur du jardin à sa future belle-mère et Harpagon enjoint Valère d’économiser le plus de mets possible.
ACTE IV
Scène 1. Cléante, Mariane, Élise, Frosine.
Revenant après la collation dans le jardin, malgré le soutien d’Élise et de Frosine, Mariane ne veut user d’aucun moyen immoral pour fuir le mariage avec Harpagon décidé par sa mère. Elle invite Cléante à persuader sa mère. Cléante, Mariane et Élise demandent l’aide de Frosine. Celle-ci imagine devant eux un stratagème qui consisterait à faire espérer une riche veuve, marquise ou vicomtesse de basse Bretagne, riche de 100000 écus, qui voudrait l’épouser et en faire son héritier. Une de ses amies fera l’affaire.
Scène 2. Harpagon, Cléante, Mariane, Élise, Frosine.
Harpagon revient (ce qui lie les scènes). Il surprend son fils baisant la main de Mariane consentante. Il est intrigué. Il fait rester son fils pendant que les dames partent à la foire, le carrosse étant réparée.
Scène 3. Harpagon, Cléante.
Feignant alors d’avoir renoncé à la jeune fille et d’avoir conçu plutôt un mariage entre elle et Cléante, pour désarmer les soupçons de son fils qui a dénigré Mariane, il veut l’inciter à lui confier ses véritables sentiments. Harpagon finit par le faire tomber dans le piège : Cléante avoue à son père qu’il est l’amant de Mariane. Une fois Harpagon arrivé à ses fins, il enjoint son fils de renoncer à Mariane et à se préparer au mariage que son père lui a prévu. Devant le refus de son fils, il se met en colère et s’apprête à bastonner son fils.
Scène 4. Maître Jacques, Harpagon, Cléante.
Maître Jacques survient (ce qui lie les scènes). Mis au courant du différend par Harpagon à qui il fait semblant de donner raison, il en est fait juge par les deux parties. Il prend à part chacun d’eux tour à tour et fait croire au père et au fils que l’autre renonce désormais à épouser Mariane.
Scène 5. Harpagon, Cléante.
Après le départ de Maître Jacques, le père et le fils se réconcilient jusqu’à ce qu’ils prennent conscience du malentendu lorsque Cléante remercie son père de lui laisser Mariane. Leur dispute reprend avec plus de violence. Le ladre renie, déshérite et maudit son fils. Le fils insolent lui rétorque qu’il n’a « que faire de [ses] dons » (p.98). (Harpagon doit sortir pour assurer la liaison des scènes et la scène 7 permet de penser qu’il est encore une fois allé voir son cher argent).
Scène 6. La Flèche, Cléanthe.
La Flèche arrive, portant la cassette d’Harpagon qu’il a dérobée. Il prévient Cléante et s’enfuit avec lui.
Scène 7. Harpagon.
Harpagon hurle en revenant du jardin où il a découvert le vol. Il se montre dans un monologue démarqué de la scène 10 de l’acte IV de L’Aululaire ou Comédie de la marmite de l’auteur comique latin Plaute (~254-~184 av. J.-C.) désespéré, s’égarant au point de se prendre pour le voleur, déclarant son amour pour son argent (« mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami ! on m’a privé de toi ; et puisque tu m’es enlevé, j’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie » p.99) il fait le serment de faire exécuter les coupables quels qu’ils soient et sinon de se pendre lui-même.
ACTE V
Scène 1. Harpagon, le Commissaire, son clerc.
Un commissaire de police, convoqué par Harpagon, arrive pour mener l’enquête. Harpagon lui apprend la somme colossale de 10000 écus qui lui a été dérobée et présente son affaire comme de première importance pour l’ordre public. Il demande au commissaire d’arrêter tous les habitants de la ville et des faubourgs. Ce dernier lui propose de plutôt mener une enquête prudente.
Scène 2. Maître Jacques, Harpagon, le Commissaire, son clerc.
Arrive Maître Jacques (ce qui lie les scènes). Un quiproquo survient lorsqu’il parle d’égorger et qu’Harpagon croit qu’il s’agit de son voleur alors qu’il s’agit d’un cochon de lait. Le commissaire interroge Maître Jacques qui le prend d’abord pour un invité. Un temps soupçonné, ce dernier pour se venger accuse Valère du vol de la cassette en reprenant les renseignements que lui livre Harpagon qui est malgré tout persuadé.
Scène 3. Valère, Harpagon, le Commissaire, son clerc, Maître Jacques.
Valère arrive (ce qui lie les scènes). Harpagon le presse de confesser son crime. S’ensuit un quiproquo où Valère qui plaide coupable, se défend en arguant de la pureté de ses intentions et Harpagon, quoiqu’un peu surpris, confond aisément l’amour de sa fille avec l’amour qu’il éprouve pour sa cassette. Il finit toutefois par comprendre qu’Élise et Valère sont amants tout en continuant à le croire coupable du vol. Valère quant à lui n’a pas compris qu’il était accusé de vol.
Scène 4. Élise, Mariane, Frosine, Harpagon, Valère, Maître Jacques, le Commissaire, son clerc.
Élise revient de la foire en compagnie de Mariane et Frosine (ce qui lie les scènes). Harpagon la menace du couvent pour son action déshonorante et promet la pendaison puis la roue à Valère. Sa fille l’invite à la clémence. Elle lui révèle qu’il est son sauveur. Harpagon lui rétorque que sa noyade aurait été préférable aux crimes dont il accuse Valère.
Scène 5. Anselme, Harpagon, Élise, Mariane, Frosine, Valère, Maître Jacques, le Commissaire, son clerc.
Le seigneur Anselme, le promis d’Élise arrive pour son contrat de mariage (ce qui lie les scènes). Pour montrer qu’il est un parti honorable, Valère dévoile qu’il est le fils de don Thomas d’Alburcy, qu’il se croit orphelin suite à un naufrage qu’il vécut avec sa sœur et ses parents, naufrage qui se produisit au cours de leur fuite de Naples qui connaissait des troubles politiques. Il est à la recherche de son père dont il vient d’apprendre qu’il est vivant. Il donne des preuves matérielles de ses dires qui amènent Mariane à le reconnaître comme son frère. Elle conte alors son propre sauvetage avec sa mère, leur esclavage durant dix ans, leur libération et leur deuxième fuite de Naples. Nouvelle reconnaissance : le seigneur Anselme leur découvre qu’il est leur père à tous les deux. Harpagon ne lâche pas l’affaire. Valère apprend que son accusateur est Maître Jacques.
Scène 6. Cléante, Valère, Mariane, Élise, Frosine, Harpagon, Anselme, Maître Jacques, La Flèche, le Commissaire, son clerc.
Survient Cléante (ce qui lie les scènes). Il propose un marché à son père : sa cassette contre Mariane. La mère de cette dernière étant d’accord, le père retrouvé donne son consentement après avoir été respectueusement sollicité par sa fille. Harpagon accepte les mariages des deux couples d’amants puisque le seigneur Anselme promet de payer pour les deux mariages et pour les frais de justice. Il va retrouver sa « chère cassette ».
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