samedi 27 juin 2015

Cournot, biographie

Antoine Augustin Cournot est né dans la petite ville de Gray en Haute-Saône le 28 août 1801. Il fait ses études secondaires dans sa ville natale où il entre au collège de Gray en 1809 et en sort en 1816. Il occupe alors un emploi de clerc. En 1820, il rencontre Louis Poinsot, inspecteur de l’université, auprès duquel il se renseigne pour entrer à l’École Normal supérieure. Il entre en mathématiques spéciale au collège de Besançon pour préparer le concours d’entrée à l’École normale supérieure en sciences. Reçu en 1821, il la quitte en 1822 car elle est fermée le 6 septembre.
Il va à la Sorbonne où il obtient en une année (il en fallait deux ans à cette époque) sa licence de mathématiques en 1823. En 1827, il ajoute à ses diplômes une licence en droit. Il donne de nombreux articles et comptes rendus à la revue lancée en 1827 dont Victor Cousin est la figure de proue, Le Lycée, Journal de l’instruction rédigé par une société de professeurs, d’anciens élèves de l’École normale, de savants et de gens de lettres.
Il devient précepteur chez le maréchal Gouvion Saint-Cyr (1764-1830). Il l’aide à rédiger ses Mémoires qui paraîtront en 1831. Dans le même temps, il obtient en 1829 son doctorat en sciences avec un Mémoire sur le mouvement d’un corps rigide soutenu par un plan fixe.
À partir de 1833, il entame une carrière d’universitaire et de haut fonctionnaire.grâce à Siméon Poisson (1781-1840). Il est d’abord professeur d’analyse et de mécanique à la Faculté des sciences de Lyon. Il publie alors une traduction du Traité d’astronomie de William Herschel (1738-1822), découvreur de la planète Uranus (1781) grâce à son télescope. La même année, il traduit les Éléments de mécanique de Dionysius Lardner (1793-1859) et de Henry Kater (1777-1835). Il est recteur de Grenoble en 1834.
En 1839, il devient Inspecteur général et Président du jury d’agrégation de mathématiques.
Il publie ses Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses en 1838. Il fonde dans cet ouvrage l’économie mathématique : ce qui passa totalement inaperçu. Il préfigure l’école marginaliste (il est qualifié de proto-marginaliste) qui conçoit la valeur d’échange sur la base de l’utilité et réfute l’économie classique dans laquelle Marx se situait qui s’appuie sur la valeur travail.
En 1841, il publie le Traité élémentaire de la théorie des fonctions et du calcul infinitésimal.
En 1842, il édite un ouvrage de et sur Leonhard Euler, les Lettres à une princesse d’Allemagne sur divers sujets de physique et de philosophie, précédées de l’éloge d’Euler par Condorcet.
En 1843, il donne son Exposition de la théorie des chances et des probabilités. Il y formule sa fameuse définition du hasard comme rencontre de séries causales indépendantes.
En 1847 c’est un autre ouvrage de mathématiques qu’il publie : De l’origine et des limites de la correspondance entre l’algèbre et la géométrie.
Ni la révolution de février 1848, ni le coup d’État du 2 décembre 1851 n’interrompent sa carrière.
En 1851, c’est la fameux Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les recherches de la critique philosophique où on peut trouver sa théorie du hasard appliquée à l’histoire. Il rompt ainsi avec le déterminisme de Laplace (1749-1827). De 1856 à 1861, il est recteur de l’académie de Dijon. C’est durant cette période en 1859 qu’il rédige ses Souvenirs qui paraîtront après sa mort en 1913.
Il publie en 1861 le Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l’histoire.
En 1861, il est mis à la retraite. En 1863, il publie les Principes de la théorie des richesses, démarqués de son premier ouvrage d’économie. L’année suivante, il donne Des institutions d’instruction publique en France.
En 1872, ce sont les Considérations sur la marche des idées et des événements dans les temps modernes.
Il offre une synthèse de sa réflexion philosophique en 1875, Matérialisme, vitalisme, rationalisme.
Enfin, il donna une Revue sommaire des doctrines économiques en 1877.
Il meurt à Paris le 31 mars 1877.

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