Antoine
Augustin Cournot est né dans la petite ville de Gray en Haute-Saône le 28 août
1801. Il fait ses études secondaires dans sa ville natale où il entre au
collège de Gray en 1809 et en sort en 1816. Il occupe alors un emploi de clerc.
En 1820, il rencontre Louis Poinsot, inspecteur de l’université, auprès duquel
il se renseigne pour entrer à l’École Normal supérieure. Il entre en
mathématiques spéciale au collège de Besançon pour préparer le concours
d’entrée à l’École normale supérieure en sciences. Reçu en 1821, il la quitte
en 1822 car elle est fermée le 6 septembre.
Il va à la Sorbonne où il obtient en
une année (il en fallait deux ans à cette époque) sa licence de mathématiques
en 1823. En 1827, il ajoute à ses diplômes une licence en droit. Il donne de
nombreux articles et comptes rendus à la revue lancée en 1827 dont Victor
Cousin est la figure de proue, Le Lycée,
Journal de l’instruction rédigé par une société de professeurs, d’anciens
élèves de l’École normale, de savants et de gens de lettres.
Il devient
précepteur chez le maréchal Gouvion Saint-Cyr (1764-1830). Il l’aide à rédiger
ses Mémoires qui paraîtront en 1831. Dans le même temps, il obtient en
1829 son doctorat en sciences avec un Mémoire sur le mouvement d’un corps
rigide soutenu par un plan fixe.
À partir de
1833, il entame une carrière d’universitaire et de haut fonctionnaire.grâce à Siméon
Poisson (1781-1840). Il est d’abord professeur d’analyse et de mécanique à la
Faculté des sciences de Lyon. Il publie alors une traduction du Traité
d’astronomie de William Herschel (1738-1822), découvreur de la planète
Uranus (1781) grâce à son télescope. La même année, il traduit les Éléments
de mécanique de Dionysius Lardner (1793-1859) et de Henry Kater (1777-1835).
Il est recteur de Grenoble en 1834.
En 1839, il
devient Inspecteur général et Président du jury d’agrégation de mathématiques.
Il publie
ses Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses
en 1838. Il fonde dans cet ouvrage l’économie mathématique : ce qui passa
totalement inaperçu. Il préfigure l’école marginaliste (il est qualifié de
proto-marginaliste) qui conçoit la valeur d’échange sur la base de l’utilité et
réfute l’économie classique dans laquelle Marx se situait qui s’appuie sur la
valeur travail.
En 1841, il
publie le Traité élémentaire de la
théorie des fonctions et du calcul infinitésimal.
En 1842, il
édite un ouvrage de et sur Leonhard Euler, les Lettres à une princesse d’Allemagne sur divers sujets de physique et de
philosophie, précédées de l’éloge d’Euler par Condorcet.
En 1843, il
donne son Exposition de la théorie des chances et des probabilités. Il y
formule sa fameuse définition du hasard comme rencontre de séries causales
indépendantes.
En 1847
c’est un autre ouvrage de mathématiques qu’il publie : De l’origine et des limites de la
correspondance entre l’algèbre et la géométrie.
Ni la
révolution de février 1848, ni le coup d’État du 2 décembre 1851 n’interrompent
sa carrière.
En 1851,
c’est la fameux Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les
recherches de la critique philosophique où on peut trouver sa théorie du
hasard appliquée à l’histoire. Il rompt ainsi avec le déterminisme de Laplace
(1749-1827). De 1856 à 1861, il est recteur de l’académie de Dijon. C’est
durant cette période en 1859 qu’il rédige ses Souvenirs qui paraîtront
après sa mort en 1913.
Il publie
en 1861 le Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les
sciences et dans l’histoire.
En 1861, il
est mis à la retraite. En 1863, il publie les Principes de la théorie des
richesses, démarqués de son premier ouvrage d’économie. L’année suivante,
il donne Des institutions d’instruction publique en France.
En 1872, ce
sont les Considérations sur la marche des
idées et des événements dans les temps modernes.
Il offre
une synthèse de sa réflexion philosophique en 1875, Matérialisme, vitalisme,
rationalisme.
Enfin, il
donna une Revue sommaire des doctrines
économiques en 1877.
Il meurt à
Paris le 31 mars 1877.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire