vendredi 15 mai 2015

Le prologue chez Eschyle

On distingue les différentes parties de la tragédie en s’appuyant notamment sur le chapitre 12 de la Poétique d’Aristote.
Pour lui, toute tragédie commence avec un prologue (grec « πρόλογος », « prologos ») qu’il définit comme cette partie de la tragédie qui précède le chœur.
Il n’y en a pas dans Les Perses d’Eschyle. Il n’y en a pas non plus dans Les Suppliantes qu’on a cru longtemps être la pièce la plus ancienne de nous connue d’Eschyle alors que d’après un papyrus découvert en 1952, elle est de 464/463.
Par contre, il y a un prologue dans Les Sept contre Thèbes, pièce antérieure aux Suppliantes. Étéocle – fils d’Œdipe et défenseur de la cité de Thèbes contre son frère Polynice – s’adresse au peuple et le deuxième acteur de la pièce, le messager entre à son tour et lui expose la situation militaire. Il repart et Étéocle prie. On ne peut donc rien dire concernant l’évolution du genre tragique en ce qui concerne le prologue.
Il y en a un également dans le Prométhée enchaîné. Pouvoir et Héphaïstos traînent Prométhée pour l’enchaîner.

Il y a un prologue dans chacune des trois pièces composant l’Orestie représentées en 458 av. J.-C. Dans la première, Agamemnon, le veilleur attend le signal de la prise de Trois. Il le voit et annonce la nouvelle. Dans la seconde, Les Choéphores, Oreste, accompagné de Pylade silencieux, implore Hermès sur la tombe de son père et, soudain voit arriver des femmes dont sa sœur, Electre. Dans la dernière, Les Euménides, La Pythie invoque les Dieux et surtout Apollon, le Dieu de Delphes ; elle entre dans le temple et en ressort horrifiée car elle a vu un homme souillé en position de suppliant et une troupe de monstres féminins ; puis Apollon entre et donne à Oreste ses instructions sur la marche à suivre pour échapper aux Érinyes.

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