On distingue les différentes parties de
la tragédie en s’appuyant notamment sur le chapitre 12 de la Poétique d’Aristote.
Pour lui, toute tragédie commence avec
un prologue (grec « πρόλογος »,
« prologos ») qu’il définit comme cette partie de la tragédie qui
précède le chœur.
Il n’y en a pas dans Les Perses d’Eschyle. Il n’y en a pas
non plus dans Les Suppliantes qu’on a
cru longtemps être la pièce la plus ancienne de nous connue d’Eschyle alors que
d’après un papyrus découvert en 1952, elle est de 464/463.
Par contre, il y a un prologue dans Les Sept contre Thèbes, pièce antérieure
aux Suppliantes. Étéocle – fils
d’Œdipe et défenseur de la cité de Thèbes contre son frère Polynice – s’adresse
au peuple et le deuxième acteur de la pièce, le messager entre à son tour et
lui expose la situation militaire. Il repart et Étéocle prie. On ne peut donc
rien dire concernant l’évolution du genre tragique en ce qui concerne le
prologue.
Il y en a un également dans le Prométhée enchaîné. Pouvoir et
Héphaïstos traînent Prométhée pour l’enchaîner.
Il y a un prologue dans chacune des
trois pièces composant l’Orestie
représentées en 458 av. J.-C. Dans la première, Agamemnon, le veilleur attend le signal de la prise de Trois. Il le
voit et annonce la nouvelle. Dans la seconde, Les Choéphores, Oreste, accompagné de Pylade silencieux, implore
Hermès sur la tombe de son père et, soudain voit arriver des femmes dont sa
sœur, Electre. Dans la dernière, Les
Euménides, La Pythie invoque les Dieux et surtout Apollon, le Dieu de
Delphes ; elle entre dans le temple et en ressort horrifiée car elle a vu
un homme souillé en position de suppliant et une troupe de monstres
féminins ; puis Apollon entre et donne à Oreste ses instructions sur la
marche à suivre pour échapper aux Érinyes.
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